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Bébés nés sans bras: les familles attendent les conclusions du rapport d’un comité d'experts

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Les scientifiques chargés de déterminer les causes possibles de cas groupés d'enfants nés avec un bras malformé vont rendre leur rapport ce jeudi. Ils vont le présenter à un "comité d'orientation" composé de représentants des familles, d'associations et de médecins.

Une quinzaine de bébés sont nés sans membre supérieur ou avec une main ou des doigts en moins dans l’Ain, le Morbihan et la Loire-Atlantique, sans que l'on en connaisse les causes. Les scientifiques chargés de déterminer les causes possibles de ces malformations vont rendre leur rapport ce jeudi à un "comité d'orientation". Ce comité d'experts devrait recommander que "des investigations soient faites dans les endroits où des anomalies ont été observées", selon le courrier de convocation de l'ANSES.

C'est un rapport qu'attendaient beaucoup de familles depuis des années comme cette maman de Lyon d'un petit garçon de 10 ans né sans main droite. Cela fait 10 ans, depuis la naissance de son fils Louis né sans main droite qu'Axelle Laissy s'interroge. D’où vient cette malformation? Cette maman espère que le rapport débouchera sur une enquête de terrain.

"Qu’ils viennent sur les lieux pour voir à quoi c’est dû, à qui ... Je me sens toujours au même point. D’où ça vient, on ne sait toujours pas. C’est pour mon fils surtout, pour qu’il sache, qu’il ait des réponses sur son handicap", indique la maman. 

Quelles sont les pistes envisagées?

Des malformations similaires qui touchent des familles de l'Ain, de Loire-Atlantique et du Morbihan explique Emmanuelle Amar directrice du REMERA le registre des malformations.

"Depuis des années, l’Agence Santé Publique France, nie cette réalité-là. La première chose, c’est qu’il faut qu’on reconnaisse la réalité de ces cas, la deuxième, c’est qu’il faut que des investigations soient menées et la troisième chose, c’est qu’on prenne en considération les attentes des familles", affirme-t-elle.

Dans leur rapport, les scientifiques devraient préciser les différentes pistes pour expliquer ces malformations: pesticides, eau contaminée ou facteurs génétiques.

Olivier Chantereau et Jean-Baptiste Bourgeon avec Guillaume Descours