Eco-conduite, bioéthanol, covoiturage… Les solutions face à la hausse des prix des carburants
Comment faire pour éviter d’être plombé à la pompe ? Face à la hausse des prix des carburants, encore plus élevés cet hiver qu’à l’automne quand le gouvernement a déclenché la prime de 100 euros pour aider les Français, quelques solutions pour atténuer l’impact peuvent exister. Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association, a passé en revue les différentes possibilités dans "Apolline Matin" ce mercredi sur RMC et RMC Story, sachant que la baisse des taxes est difficile à envisager. "Baisser les taxes, ce serait l’idéal. Il faut poser la question à Bruno Le Maire. Mais est-ce qu’on peut baisser les taxes de 25%, perdre 10 milliards sur le budget de l’Etat, sans augmenter d’autres impôts pour compenser ces pertes ? C’est la vraie question", s’interroge Yves Carra.
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L’éco-conduite et la marche
"On essaye de consommer un minimum, en vérifiant la pression des pneus, en adoptant une éco-conduite, en trouvant des solutions de covoiturage. Et remplacer de temps en temps, si on le peut, son trajet voiture par autre chose, peut-être un peu plus de marche. Dans les solutions d’urgence, c’est ce qu’il y a à faire."
Le bioéthanol
"Le bioéthanol, c’est une excellente solution quand on a une voiture à essence. Sur le diesel, ça ne marche pas, malheureusement. Faites installer un boitier. Il est amorti en un an, à peu près. C’est autour de 800-1.000 euros, tout compris. C’est une vraie économie de carburant sur plusieurs années, il n’y a pas photo. Quand vous voyez les litres qui tournent plus vite que les euros, c’est vachement bien. Ça dépend de la puissance et du type pour les boitiers. Il faut vous renseigner auprès des garagistes. Il faut être homologué pour poser ces boitiers."
"Il y a à peu près 30% des stations qui sont équipées pour le bioéthanol. C’est très bien réparti sur tout le territoire et il y en a de plus en plus. Si vous n’avez pas de bioéthanol, vous pouvez toujours mettre du 95 ou 98 pour dépanner, ce n’est pas un problème."
L’électricité
"Il y a beaucoup de prises électriques, mais dans les maisons. Parce que sur le territoire, pour recharger en itinérance, c’est encore très compliqué. C’est très bien une voiture électrique, mais ça coûte cher. On peut la brancher chez soi ou au travail, ça représente 80% des recharges. Mais dès qu’on est en itinérance, c’est très compliqué. Moins de 200 km par jour, avec un système de recharge à la maison ou au travail, ça fonctionne. Sinon, c’est compliqué."
Le covoiturage
"Le covoiturage fonctionne très, très bien. Si vous faites un trajet Paris-Lyon, vous avez forcément des voitures aller-retour, aux horaires où vous voulez. Mais le court-voiturage, pour aller travailler le matin, désengorger les villes, ça ne fonctionne pas. Il y a un effet de masse. Il faut être sûr de pouvoir partir le matin à la même heure et de revenir le soir à la même heure pour aller chercher les enfants, etc. Ça ne se met pas en place. Il y a de vraies raisons, notamment sociales. Le matin, on aime bien être dans sa voiture tout seul, même si ça prend un peu plus de temps et que ça coûte un peu plus cher. C’est un sas de décompression, un instant à soi. C’est important socialement et on ne le prend pas assez en compte."