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Économie

Après la folie El Mordjene, le carton inattendu de la Crema Bueno

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Fabriquée en Normandie, la pâte à tartiner Crema Bueno a profité de la folie El Mordjene pour séduire les consommateurs.

Après la folie autour de la pâte à tartiner El Mordjene, un produit algérien interdit en France, l’un de ses concurrents en profite… Et c’est une véritable success story, made in Normandie. Son nom? La Crema Bueno, en clin d’oeil au célèbre Kinder Bueno dont elle reprend le goût.

A l’origine du produit, deux chocolatiers de Seine-Maritime, Léa Chauveau et Alexandre Cousin. La recette est simple: des noisettes venues d’Italie, du sucre et de l’huile de palme, oui mais écoresponsable, affirment les chocolatiers.

Ils avaient imaginé cette pâte à tartiner il y a un an, pour les restaurateurs. Finalement, ils ont décidé d’en vendre en grande surface, dans une poignée de magasins. Elle a été mise en rayon mi-septembre.

Besoin de recruter pour tenir la cadence

Hasard du calendrier, c’est précisément à ce moment-là que le ministère de l’Agriculture a déclaré que la pâte El Mordjene était interdite en France. Et comme la Crema Bueno a un goût similaire et qu’elle est vendue seulement 3 euros, elle s’est donc arrachée pour son lancement.

Dans un supermarché, 400 pots ont été vendus le premier week-end, cinq fois plus que le Nutella. Résultat, les grandes surfaces se l’arrachent. Elles sont même prêtes à régler la facture avant la livraison. Vous en retrouverez bientôt en région parisienne ou à Marseille.

Un gros coup de boost pour l’entreprise des deux chocolatiers, qui est passée de 7 à 23 employés. Et les entrepreneurs veulent encore recruter car pour l’instant, impossible de tenir la cadence des 10.000 pots par jour. Sur leur site internet, le produit est d’ailleurs… en rupture de stock!

Martin Cadoret