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Économie

"Attaque massive" contre la SNCF: le tourisme victime collatérale

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Au lendemain des sabotages ayant visé le réseau TGV de la SNCF, survenus le jour de la cérémonie d'ouverture des JO et lors d'un week-end de chassé-croisé, les conséquences économiques pour la compagnie ferrorivaire devraient être lourdes mais également pour les acteurs économiques du tourisme.

À quelques heures de l'ouverture des JO de Paris 2024, la SNCF a été victime, dans la nuit de jeudi à vendredi, d'une "attaque massive". Des incendies ont été commis sur trois postes d'aiguillages, provoquant le retard ou la suppression de nombreux TGV vendredi. Ce samedi 27 juillet, le trafic reste pertubé avec la circulation de sept trains sur dix, a annoncé la SNCF.

800.000 voyageurs affectés

Une action coordonnée qui ne va pas aider l’économie des Jeux et, globalement, l’économie touristique. Concrètement, on parle de 800 000 voyageurs impactés, d’un weekend-entier concerné dans les gares parisiennes, à destination de l’Ouest, le Nord et l’Est de la France.

La SNCF estime un retour à la normal d’ici lundi prochain. Cela aura un lourd impact sur l’économie des transports. Difficile de le chiffrer puisque cela concerne un fait qui n’avait pas été anticipé et qui n’était pas directement de la responsabilité de la SNCF. C’est un sabotage, une véritable attaque "coordonnée", "massive", selon les mots des porte-paroles.

En temps normal, une journée de grève, à titre de comparaison, coûte entre 25 et 30 millions d’euros. En comptant les remboursements et les dédommagements, les grèves en 2023 auraient coûté à la SNCF 400 millions d’euros.

Attaque massive à la SNCF : le désarroi des passagers - 26/07
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Les usagers devraint être remboursés intégralement

Mais, dans le cas d’une grève, c’est un arrêt anticipé, organisé en amont, avec des préavis, où le taux de circulation n’est pas égal à 0%. Ici, c’est l’intégralité de la circulation qui a été arrêtée.

De même, puisque cela perturbe toute la circulation, la SNCF a annoncé qu’elle allait être très conciliante dans les modalités et les critères de remboursement et de dédommagement. Autrement dit, tous les usagers vont être remboursés.

Le tourisme local à la peine

Ce qui pourrait amener une facture beaucoup plus élevée qu’une journée de grève. Ce sont autant de personnes, de consommateurs potentiels, qui ne viendront pas en Bretagne, en Loire-Atlantique, en Charente-Maritime, ou dans d’autres zones touristiques ce weekend, qui ne pourront donc pas consommer sur place et soutenir l’économie locale. En économie touristique, on estime la dépense moyenne journalière à 139 euros.

Pierre Rondeau avec LM