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Économie

Cession de Doliprane: l'exécutif demande des "engagements" assortis de possibles "sanctions"

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Face au projet de cession de la filiale de Sanofi qui fabrique le Doliprane à un fonds américains, Antoine Armand, le ministre de l'Economie, attend des "engagements extrêmement précis", assortis de possibles "sanctions".

Le gouvernement français a indiqué ce lundi attendre des "engagements extrêmement précis", assortis de possibles "sanctions", dans le projet de cession à un fonds américain de l'activité de santé grand public de Sanofi qui produit le Doliprane.

"Les engagements que nous demandons, non seulement seront extrêmement précis, mais ils seront assortis de garanties, ils seront assortis de sanctions", a déclaré le ministre de l'Économie Antoine Armand en visite, avec son homologue à l'Industrie, dans l'usine de Lisieux (Calvados) où est produit le célèbre médicament.

L'Etat actionnaire?

Le ministre a également évoqué "la possibilité d'un actionnariat public et d'une participation à la gouvernance" d'Opella dans le cadre d'un éventuel "accord formalisé".

"Nous avons entamé des discussions avec Sanofi et avec Opella" au sujet "des conditions qui seraient indispensables et d'un accord formalisé qui doit avoir lieu et aura lieu si le projet de cession arrive sur la table", a précisé le ministre.

"Ces garanties devront être respectées et nous nous assurerons qu'elles le seront en mobilisant tous les outils législatifs et réglementaires à notre disposition y compris des pénalités et des sanctions en cas de non respect de l'accord", a-t-il souligné.

Sanofi a annoncé vendredi dernier négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale de produits en vente libre Opella, qui produit notamment le Doliprane.

Depuis cette annonce du groupe pharmaceutique français, les syndicats et une grande partie de la classe politique s'inquiètent des conséquences d'une telle vente en matière de souveraineté sanitaire.

LP avec l'AFP