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Économie

"Choc fiscal": comment les grandes entreprises pourraient passer à la caisse

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Le Premier ministre va descendre dans l'arène de l'Assemblée nationale pour présenter sa feuille de route, ce mardi (15h). Et il est attendu au tournant par les patrons, auxquels il pourrait réserver des hausses d'impôts.

Dans un objectif de compenser un déficit public attendu autour de 6% du PIB fin 2024, le nouveau Premier ministre Michel Barnier prépare un “choc fiscal” de 15 à 18 milliards d’euros. Les chefs d'entreprise sont résignés à l'idée de subir des hausses d'impôts.

Michel Barnier l'a annoncé vendredi. "Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort" a-t-il prévenu. Plusieurs pistes ont fuité dans Le Monde et ont été confirmées à RMC. Elles concernent en particulier les grandes entreprises. Mais les patrons de PME ne se sentent pas à l'abri pour autant.

Le gouvernement est résolu à faire passer à la caisse les entreprises les plus riches et a envoyé plusieurs idées au Conseil d'Etat pour vérifier leur validité juridique. L'une d'elles prévoit notamment de faire payer aux centaines d'entreprises qui génèrent 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires ou plus une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés. Cette mesure rapporterait 8 milliards d'euros dès l'année prochaine.

Les PME également touchées?

Le gouvernement souhaite aussi taxer les rachats d'actions, autrement dit cette pratique de plus en plus répandue qui consiste pour une entreprise ultra profitable à utiliser une partie de ses bénéfices pour racheter ses propres actions et les détruire, ce qui fait remonter son cours de bourse, au détriment de l'investissement et des augmentations de salaire.

Mais les patrons de PME ne se sentent pas à l'abri pour autant. Ils craignent un coup de bambou fiscal sur les transmissions d'entreprise et les revenus du capital.

Victor Joanin avec Guillaume Descours