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Gérald Darmanin met la pression à Michel Barnier: "Augmenter les impôts, c’est la facilité"

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Avant le discours de politique générale de Michel Barnier ce mardi devant l'Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre est déjà sous pression. Et il pourrait perdre le soutien de Gérald Darmanin en cas de hausse d'impôts. La mise en garde a été lancée par l'ancien ministre de l'Intérieur à Tourcoing ce dimanche, pour sa rentrée politique.

Michel Barnier doit prononcer sa déclaration de politique générale ce mardi, devant les députés à l'Assemblée nationale. Et le camp macroniste met une forte pression sur le Premier ministre pour le pousser à ne pas augmenter les impôts. À l'image de l’ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Il l'a mis en garde ce dimanche en affirmant qu'il "ne pourrait pas soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts".

Le député du Nord faisait, comme l'année dernière, sa rentrée politique. Et c’est un Gérald Darmanin libre sur la forme et le fond, sans cravate, qui s’est montré cash. Si le message n’était pas encore passé, il le répète.

“Je sais que nous serions nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts. Augmenter les impôts, c’est la facilité”, assure-t-il.

"On votera contre"

Gérald Darmanin n’ira pas jusqu’à voter la censure du gouvernement, mais il ne veut pas détricoter le bilan mené depuis sept ans. Et il est soutenu forcément par l’un de ses proches, le député de l’ex-majorité Mathieu Lefèvre. Il signe une tribune avec 26 collègues pour dire non à toute hausse d'impôts.

“Ça veut dire très clairement que demain, il y aura un débat parlementaire dans lequel on nous proposera peut-être d’augmenter les impôts. Nous, on votera contre ces articles-là qui ne sont pas conformes à ce qu’on pense”, appuie-t-il.

Une contribution exceptionnelle des grandes entreprises serait sur la table, mais Michel Barnier ne devrait pas toucher à ceux qui travaillent. Pas de quoi totalement rassurer le député Florent Boudié, tenant de l’aile gauche de la macronie. Il sera très vigilant au discours de politique générale du Premier ministre.

“Quand on augmente les impôts, ce sont toujours les classes moyennes qui en souffrent”, regrette-t-il.

“Moi, je ne suis pas dogmatique”, nuance un député. Il reconnaît, comme Michel Barnier, que les Français veulent plus de justice fiscale.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours