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Économie

Comment les usines d'armement françaises se tiennent prêtes à augmenter leur production

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Emmanuel Macron a appelé la semaine dernière à augmenter nos capacités de défense aussi vite que possible. Dans les usines d'armement françaises, on se tient prêt à augmenter la production.

Emmanuel Macron a appelé la semaine dernière à "augmenter nos capacités de défense" aussi vite que possible et "produire davantage" sur le sol français. L'industrie de la défense en France est portée par une dizaine de grands groupes comme Dassault ou Thalès, mais aussi par 4.000 PME.

Et dans les usines d'armement, on se tient prêt pour augmenter les capacités de production. Ces capacités de production, le groupe KNDS les a déjà plus que doublées depuis le début de la guerre en Ukraine. Ce fleuron de notre industrie de défense produit notamment les fameux canons César. Et en fabriquer plus n'est pas impossible aux yeux du porte-parole du groupe, Gabriel Massoni.

“L’adaptation de notre soutien industriel peut encore se faire. C’est de la place dans une usine, c’est du recrutement pour faire tourner la machine… Tout dépend des investissements réalisés”, indique-t-il.

Et c'est là tout l'enjeu. Savoir combien de millions d'euros supplémentaires seront investis dans la défense.

Des temps de production conséquents

Pierre-Jean Brochand, dont l'entreprise produit notamment des petites pièces essentielles à la fabrication de canons, n'attend que ça pour répondre à une demande déjà plus forte.

"On sent quand même chez nos interlocuteurs qu’on nous demande plus de volumes, plus de rapidité. Aujourd’hui en 2025, j’ai déjà des commandes pour 2030. Donc moi, j’ai déjà un plan pour doubler la surface de mon bâtiment", appuie-t-il.

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Mais tout le monde ne va pas pouvoir augmenter la production rapidement, prévient Léo Peria Peigné, spécialiste des questions d'armement.

“Plus votre système est complexe, plus vous mettrez de temps à le produire. Par exemple les systèmes de défense aérienne, si on les commande aujourd’hui, on les aura d’ici plusieurs mois voire plus d’un an. Idem pour les munitions”, appuie-t-il.

Ce sera en revanche plus rapide, explique-t-il, de produire plus de véhicules blindés ou des pièces d'artillerie.

Martin Bourdin et Vincent Chevalier avec Guillaume Descours