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Crise du logement: Guillaume Kasbarian soutient le "rêve des Français" du pavillon

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Alors que le secteur du logement est en crise, le gouvernement ne veut pas priver les Français de leur "rêve", celui d'être propriétaire d'un pavillon. Une position qui tranche avec celle de l'ancienne ministre Emmanuelle Wargon qui avait estimé que le modèle de la maison individuelle était dépassé.

C'est une crise du logement "historique" que connaît la France. Le nombre de permis de construire a chuté de près d’un quart (-23,7%) en 2023 à 373.100, alors que selon les professionnels, il en faudrait autour de 500.000 par an pour résorber les besoins.

"C'est une crise profonde, de l'offre et de la demande en même temps, c'est historique", reconnaît ce mercredi sur RMC et RMC Story le ministre délégué en charge du Logement Guillaume Kasbarian. Pour y remédier, le gouvernement "essaie de déverrouiller" la situation avec un "choc de l'offre": "On accélère les permis de construire, on accélère la rénovation d'immeubles délabrés", explique le ministre.

Faciliter l'utilisation d'espaces restants dans les pavillons

D'autres pistes sont aussi explorées comme la surélévation d'immeubles ou l'utilisation d'espaces restants à proximité des pavillons, comme l'a annoncé le Premier ministre il y a quelques semaines. Gabriel Attal l'a promis, la maison individuelle, qui fait partie "du rêve français", est toujours d'actualité.

"Souvent, autour des pavillons, il reste de la place dont on ne sait parfois pas quoi faire. On va considérablement simplifier les procédures pour ceux qui le souhaitent, pour qu'ils puissent faire construire un logement supplémentaire sur leur terrain", avait assuré le Premier ministre.

"Gabriel Attal a parfaitement raison de dire que c'est un rêve qu'on veut préserver", abonde Guillaume Kasbarian. "On ne peut aller contre un rêve, il faut du logement pour tous, le pavillon est un modèle louable. Ce qu'il faut faire, c'est de densifier ces zones en permettant de densifier ces zones avec des extensions qui permettraient de louer et avoir plus de locataires dans les zones pavillonnaires", détaille-t-il.

L'invité du jour : Guillaume Kasbarian - 28/02
L'invité du jour : Guillaume Kasbarian - 28/02
11:04

Virage à 360°

Une position qui tranche avec celle de l'ancienne ministre du Logement Emmanuelle Wargon, qui jugeait à l'automne 2021 les maisons individuelles comme un modèle totalement dépassé. "Ce rêve construit pour les Français dans les années 70, ce modèle d'urbanisation qui dépend de la voiture pour les relier est un non-sens écologique, économique et social", avait-elle assuré. "Le modèle du pavillon avec jardin n'est pas soutenable et nous mène à une impasse", avait ajouté la ministre de l'époque.

Une ligne qui a donc totalement changé aujourd'hui. "Je suis sur la ligne de Gabriel Attal qui a été très clair et qui a réaffirmé que le rêve des Français, c'était d'être propriétaire d'un pavillon", martèle Guillaume Kasbarian. Avec peut-être un terrain réduit et de nouveaux voisins visiblement.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC