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Doit-on consommer local pour faire face à l'inflation?

Dans l'alimentaire, les prix flambent de toutes parts, sous l'effet du contexte international. En tout, 81% de catégories de produits augmentent.

Des céréales à l’huile en passant par le papier toilettes, les prix flambent de toutes parts. Sous l’effet du contexte international, 81 % des catégories alimentaires seraient actuellement inflationnistes, d’après l’institut NielsenIQ France. Contrairement aux idées reçues, consommer local, mais surtout de manière réfléchie, peut en effet être avantageux financièrement.  

Et avec les soucis de pouvoir d’achat, préoccupation numéro un des Français, on voit parfois les Français mettre de côté l’envie de manger sainement et de façon responsable. Mais courir vers les enseignes discount n’est pas forcément le plus judicieux. La consommation locale est aussi une option où l’on peut maîtriser le coût de son panier tout en mangeant mieux.

On a pourtant du mal à y croire. Avec les idées reçues, magasins bio et produits locaux sont synonymes de prix plus élevés. Mais grâce à la démocratisation des offres et à l’essor de la demande, les tarifs ont largement baissé. Les commandes en gros permettent d’optimiser les coûts et diminuent le prix final. Les circuits courts permettent aussi d’éviter les commissions qui vont plutôt dans les poches des intermédiaires que dans celles des producteurs.

Adapter ses pratiques de consommation

De même, avec un circuit court, on réduit les coûts du transport. En outre, manger local signifie manger de saison, ce qui revient généralement moins cher et est meilleur en goût et en nutrition.

Pour lutter contre l’inflation, il faudrait que nous adaptions tous notre consommation. Mais attention, la consomation locale n’est pas forcément moins chère. Ce qu’il faut comprendre c’est que tout n’augmente pas dans les mêmes proportions.

Il faut connaître ses habitudes de consommation afin de créer son propre panier de référence, et ensuite faire des comparaisons de prix en conséquence.

Plutôt que de paniquer sur les envolées tarifaires, vous pourriez aller faire un tour chez le primeur du quartier et vous rendre compte que parfois, il affiche des prix similaires, voire plus bas, que ceux des étals du supermarché remplis de produits en provenance d’Espagne ou d’Italie, puisqu’il est moins impacté par le contexte international.

Frédéric Simottel