Guerre en Ukraine: des usines françaises contraintes de fermer temporairement par manque de matières premières
C'est une conséquence de la guerre en Ukraine. Depuis le début de l'invasion russe dans ce pays d'Europe de l'Est, quelques entreprises françaises souffrent d'un manque d'approvisionnement de certaines matières premières, habituellement importées de Russie ou d'Ukraine, et sont alors contraintes de ralentir leur production.
A Cholet, dans le Maine-et-Loire, l'usine Michelin a déjà fermé ses portes quatre jours et une nouvelle fermeture est prévue la semaine prochaine à cause d'un manque de noir de carbone, une matière nécessaire pour fabriquer des pneus. Les 1.200 ouvriers du site ont été contraints de poser des congés.
"Le problème, c’est de nous imposer des jours de congés, on aurait préféré que ce soit l’entreprise qui prenne ça à ses frais", a regretté le représentant CGT Mohammed Laftouhi au micro de RMC.
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"Le risque, c'est de l'activité partielle longue durée"
Même constat à Rennes, à l'usine Stellantis. Affectée depuis des mois par une pénurie d'approvisionnement en semi-conducteurs, l'entreprise est de nouveau à l'arrêt pour une semaine à partir de ce lundi. Les salariés sont en activité partielle et la direction a également proposé aux personnes concernées d'être en RTT jeudi et vendredi.
Mais cet arrêt pourrait se prolonger si la guerre se poursuit. "On va se retrouver sans job, sans pouvoir faire de véhicule, donc le risque c’est de l’activité partielle longue durée. Comme beaucoup, on préfère travailler et ne pas avoir d’impact sur le salaire, il y a de l’inquiétude si ça perdure" a témoigné Laurent Valy, représentant CFDT du site.
Afin de protéger l'économie française, le premier ministre Jean Castex doit consulter cette semaine les responsables de filière et les partenaires sociaux pour construire "le plan de résilience" annoncé il y a quelques jours.