Intempéries sur la Côte d'Azur: après le déluge, les sinistrés se tournent vers leurs assurances
Après les dégâts, place aux démarches administratives. Trois jours après les terribles intempéries qui ont ravagé la Côte d'Azur (et dont le nouveau bilan est de 20 morts et deux disparus), les sinistrés entament les formalités auprès des assurances. C'est le cas d'Yves, commerçant cannois, qui a attendu la visite de son expert en assurances toute la journée de lundi.
Arrivé finalement en début de soirée, celui-ci débute immédiatement, les pieds dans la boue, la visite de cette entreprise de moquette et de parquet. Un magasin complètement dévasté: "On n'a pas d'électricité, donc pas de mails, pas de fax… On n'a rien pour travailler. On n'a pas d'autre choix que de nettoyer et attendre", confie Yves, dépité. "Il faut que vous interveniez au plus vite pour que l'on puisse reprendre une activité normale", adresse-t-il à l'expert.
"Nos clients ne vont pas nous attendre"
Un appareil photo dans une main, un bloc-notes dans l’autre, rien ne doit échapper à Jean-Marc, l’expert en assurances: "On voit que les présentoirs sont endommagés. Les stocks de parquet ont trempé dans l'eau et sont donc inutilisables, de même pour les stocks de moquette. C'est de la marchandise qui va devoir être bennée". Le préjudice est considérable, autour de 380.000 euros. Pour Yves, l’important est qu’on lui verse tout de suite un acompte pour racheter du stock.
"On compte avant tout sur notre assureur pour aller au plus vite. On espère donc que l'on ne va pas rester sans réponse trop longtemps. Nos clients ne vont en effet pas nous attendre. Ils ont des chantiers, ils ont besoin de marchandise, il faut que l'on puisse les satisfaire au plus vite", explique-t-il. Et d'ajouter, en essayant de relativiser au maximum: "On a un petit coup au moral mais on va se reprendre". L’entreprise devrait rester fermer au moins trois semaines. D’ici là, Yves fera tout pour garder ses 3 salariés, et ne mettre personne, au chômage technique.