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Jus d'orange, œufs, café... Le petit-déjeuner coûte de plus en plus cher

Le coût des principaux aliments qui composent le petit-déjeuner a augmenté de 71% sur les deux dernières années. C'est le jus d'orange qui a connu la plus forte hausse.

Le coût des principaux aliments qui composent un petit-déjeuner typique a grimpé, pour l’industrie agro-alimentaire de 71 %, au cours des deux dernières années. C’est ce que révèle le réseau d'investissement social eToro, qui a suivi les cours des produits de base du petit-déjeuner, dont le thé, le café, l'avoine, le blé, le lait, le cacao, le porc ou le jus d'orange.

C’est le jus d'orange qui a connu la plus forte hausse avec un bond de 124% en seulement deux ans. Le prix du café a également grimpé en flèche, avec une hausse de 94% sur la même période. Le prix du porc (pour le bacon), lui, s'est envolé de 80% depuis juillet 2020. Le cacao a connu la hausse de prix la plus modeste, avec une progression de seulement 7%.

Comment s’explique cette hausse? Les conditions météo pourries d’abord. C’est le cas derrière l’envolée des prix du jus d’orange, qui subit des maladies aussi, comme la maladie du dragon jaune. Il y a également l’augmentation du télétravail qui a dopé la demande comme pour le café.

Pas de hausse suspecte des tarifs fourisseurs selon le Sénat

Et puis, il y a les problèmes persistants de la chaîne d'approvisionnement mondiale, avec notamment la guerre en Ukraine, qui a fait grimper les coûts de production pour le porc et les œufs. Les œufs qui ont augmenté de 60% en un an.

Est-ce que ces hausses sont exagérément répercutées dans les prix par l’industrie agro-alimentaire? Le Sénat affirme qu’il n'a pas constaté de "phénomène massif de hausses suspectes des tarifs fournisseurs", dans son rapport publié mardi, alors que Michel-Edouard Leclerc avait contesté une grande partie des hausses de prix demandées par les industriels de l'agroalimentaire.

A contrario, les parlementaires ont noté que la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) avait recensé des hausses de prix dans les rayons de la part de "certains distributeurs", alors qu'ils "n'avaient pas signé de hausse de tarif d'achat du produit avec le fournisseur". Reste que les négociations commerciales traînent en longueur depuis mars entre fournisseurs et distributeurs et risques de rupture.

Emmanuel Lechypre