Les marchés de Noël font-ils encore rêver? "Les bougies, lampes, horloges... C'est n'importe quoi"

Après le lancement de la saison de la raclette, c'est parti pour la saison des marchés de Noël. Les villes rêvetent leurs habits de lumière pour les fêtes de fin d'année, et nombre de communes organisent le traditionnel marché de Noël pour mettre de l'ambiance dans les centres-villes.
On peut y retrouver toutes sortes de produits en rapport avec la magie de Noël, mais aussi un peu n'importe quoi, à des prix qui peuvent parfois poser question...
Pour Christophe, ingénieur dans le Bas-Rhin et habitué des marchés de Noël de Strasbourg et de ses environs, l'offre de nourriture bretzels-vins chauds-gaufres vaut encore le coup, mais pas du tout le reste.
"Sur les produits non alimentaires et l'artisanat, on ne s'y retrouve pas forcément, même sur les produits dits 'locaux'. D'autant qu'il y a des stands qui n'ont aucun rapport avec l'esprit de Noël: fontaines d'intérieur, tabliers, bougies, horloges...", note-t-il.
"Je dirais pas qu'on se fait avoir mais bon...", élude-t-il.
Avec ses 3,3 millions de visiteurs l'année dernière, le marché de Strasbourg est un des plus connus et plus fréquentés de France, et brille par la qualité de ses animations, mais d'autres marchés dans cette région ont aussi une excellente réputation. Parfois même meilleure, en tout cas pour la qualité des produits qu'on peut y retrouver, comme à Colmar, Kaysersberg ou Riquevihr par exemple.
Trop de "made in China" dans les grands marchés?
Les petits marchés de villages seraient-ils donc privilégier face à ceux des grandes villes? Exposant à Condé-en-Brie (Aisne) au moment de Noël, pâtissier ambulant spécialisé dans les macarons, Jacky ne peut qu'acquiescer. "Maintenant, les gens, quand ils voient que la qualité est dans les petits marchés, ils viennent tout simplement".
C'est ce que pense aussi Yannick, chauffeur-livreur dans l'Aveyron et le Tarn, qui note que le plus grand de ses environs, à Toulouse, ne vaut plus trop le coup. "Il y a plus de 100 chalets, je n'y retrouve pas le local qu'on peut avoir sur les marchés de village où on est 30, 40, 50. Il y a pas mal de made in China", regrette-t-il.
Lui-même exposant durant cette période, car sa femme est productrice de safran, il estime que tout le monde y est gagnant. "C'est plutôt là qu'on peut retrouver du local, du fait maison, de l'artisanal, et qu'on peut faire de bonnes affaires. Il y a 90% de produits locaux environ", assure-t-il.
"Sur les petits marchés, tout le monde joue le jeu. D'autant que lorsque vous achetez à un producteur local, sachez que vous faites vivre une famille, tout simplement", tient-t-il à rappeler en guise de conclusion.