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Économie

Les salons de coiffure en souffrance face à l'inflation et aux changements d'habitudes des clients

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Les coiffeurs font face, eux aussi, à l'inflation et aux changements d'habitudes de leurs clients. Dominique témoigne au micro de RMC ce dimanche matin.

Vers une crise historique ? Sur 100 000 salons de coiffure implantés en France, 1/5 serait en souffrance, selon l'Union nationale des entreprises de coiffure. Après avoir été considérés comme des commerces essentiels pendant la crise sanitaire, ils subissent désormais de plein fouet la flambée des prix de l’énergie et font face à la baisse du pouvoir d’achat des ménages.

Du 1er janvier au 30 juin, 602 procédures de liquidation, de redressements judiciaires et de sauvegarde ont été ouvertes. Soit une hausse de 181 % par rapport à 2021.

Une conséquence de l'inflation

Depuis 30 ans, Dominique lave, coupe et colore les cheveux de ses clientes. Seulement, depuis le Covid-19 et la crise de l'inflation, il remarque leur changement d'habitude.

“La cliente aujourd’hui, elle espace ses visites. Avant elle venait toutes les 3 semaines, et aujourd’hui, elle espace jusqu’à 8 semaines. Et entre-temps, elle fait plus de couleurs toute seule”, explique-t-il au micro de RMC.

Dominique a également vu ses coûts augmenter, entre le prix élevé du shampoing et des factures d'énergies plus salées. Avant, il payait entre 250 et 300 euros par mois. Il en a désormais pour environ 360/450 euros par mois.

La matinale week-end du 13 août - 8h/9h
La matinale week-end du 13 août - 8h/9h
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Des salons de coiffure endettés

Des difficultés qui s'expliquent aussi par une concurrence trop nombreuse et déloyale, selon Christophe Doré, président de l'Union Nationale des entreprises de coiffure. Près de 12 000 nouveaux salons se seraient implantés depuis le début de la crise sanitaire, proposant des tarifs à très bas coûts. S’ajoute à cela des dettes: près d'un salon sur 10 doit aussi encore rembourser son prêt garanti par l'état accordé pendant le Covid-19.

C.A. et L.R.