Pétrole, gaz, électricité: pourquoi les prix baissent

Bonne nouvelle pour le porte-monnaie: tous les prix de l’énergie continuent de baisser, au point de revenir à leur niveau précédent la guerre en Ukraine en février 2022. On pourrait presque parler de mini contrechoc énergétique pour la fin de l’année et même l’année prochaine.
Commençons par le pétrole: 15 dollars en moins sur le baril depuis juillet, ça veut dire 15 centimes en moins le litre à la pompe. Si bien que le prix du carburant est au plus bas depuis deux ans et le rapport offre/demande laisse penser que les prix du baril devraient rester sages dans les mois à venir.
Recul aussi des prix du gaz: l’offre est abondante, les stocks sont abondants, pas de problème de maintenance sur les réseaux, et la consommation tend à baisser. Le prix du GNL, par exemple, a perdu 15% depuis le milieu de l’été.
Et comme le prix de l’électricité a beaucoup baissé sur le marché européen (on est revenu à 60-70 euros le MWh, au-dessus des 50€ d’avant crise mais très en-dessous du pic de la crise en 2022), la CRE anticipe ainsi une baisse des tarifs régulés (plus de 22 millions de familles) d'au moins 10% au 1er février.
C’est le scénario le plus probable: le parc nucléaire tourne à plein régime, l’EPR arrive bientôt, nos barrages hydrauliques sont bien alimentés, nous avons de plus en plus d'éoliennes en mer.
Des économies à faire
Mais là, compte-tenu de la perspective plutôt sage sur les prix, il faut bien regarder. Si vous comparez l’offre EDF au tarif réglementé, c’est presque 20% plus cher aujourd’hui que l’offre de marché EDF zen fixe. Et si vous regardez les prix chez les autres fournisseurs, une étude publiée par Hello Watt ce lundi soir montre que les offres les plus avantageuses font gagner jusqu’à 27%.
Concrètement, pour un ménage moyen avec une facture annuelle de 3.000 euros, ça devrait représenter une baisse de 300 euros par mois sur la facture 2025.