RMC
Économie

Pourquoi les ventes de véhicules électriques ont diminué en janvier en France

placeholder video
Renault a présenté ce lundi sa nouvelle Renault 5 électrique au Salon de l'Automobile de Genève. Mais les ventes de véhicules électriques sont en baisse depuis janvier. En cause, le prix et la diminution des aides notamment.

Le Salon automobile de Genève (GIMS) fait son retour en Suisse cette semaine, après une édition 2023 exportée à Doha, au Qatar. À cette occasion, Renault a révélé ce lundi sa nouvelle Renault 5 E-Tech électrique.

En France, le bonus raboté et l’arrêt des aides pour les entreprises pourraient freiner, au moins passagèrement, les ventes de véhicules électriques. En janvier, elles ont reculé dans l'Hexagone: 16% contre un pic à 21% en décembre, qui avait été un mois record.

Acheter une voiture électrique d'accord, mais hors de question de dépenser plus de 15.000 euros pour Schabad. "En termes d’aides, on a regardé et on a vu que c’était entre 5.000 et 7.000 euros, mais ça reste insuffisant. On a finalement choisi d’acheter un véhicule essence”, pointe-t-elle. Facture finale, 11.000 euros.

Une baisse des prix d'ici trois, quatre ans?

Comme Schabad, beaucoup préfèrent le thermique à l'électrique. En cause notamment, la réduction du bonus écologique de 1.000 euros pour les ménages les plus aisés. “Là où on faisait par vendeur quatre ou cinq véhicules électriques par mois, on est plutôt sur deux maximum”, indique Martin, commercial dans une concession automobile près de Paris.

Cette baisse va-t-elle se poursuivre? Non, d'après Pascal Hureau, président de la Fédération française des utilisateurs de véhicules électriques. Les constructeurs utiliseront à l'avenir moins de matériaux rares et chers pour fabriquer des batteries. Des batteries qui représentent jusqu'à 45% du coût total du véhicule.

“L’évolution du prix des packs batteries va nous mener à un prix inférieur à 100 dollars le kilowatt. Et donc le prix des véhicules électriques va sûrement être équivalent à celui des véhicules thermiques d’ici trois à quatre ans”, appuie-t-il.

Pascal Hureau, craint, en revanche, une suppression, comme en Allemagne, du bonus écologique.

Simon Marseille avec Guillaume Descours