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Profil atypique, carrière fidèle... Qui est Slawomir Krupa, nouveau patron de la Société générale?

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Dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Nicolas Poincaré dresse le portrait de Slawomir Krupa, le nouveau patron de la Société générale.

Slawomir Krupa prend ce mardi la tête de la Société générale. Il devient le patron de la troisième banque française, avec plus de 100.000 salariés sous ses ordres, répartis dans 66 pays. Et il n’a pas le profil type d’un grand banquier français. Il n’est pas passé par l’ENA, ni par les cabinets ministériels. Il n’a pas travaillé à Bercy ni pour aucun ministre…

Comme son nom l’indique, il vient de l'Europe de l’Est. Il est né en Bulgarie mais il a passé ses premières années en Pologne, qui était encore communiste. Puis ses parents, universitaires, sont venus enseigner à Lille lorsqu’il avait 7 ans. Et c’est donc en France qu’il a fait sa scolarité, jusqu’à Sciences po Paris. Une école qu’il avait choisie parce qu’on y apprend aussi bien la finance que la philo.

Diplômé, il rentre à la Société générale, où il a fait toute sa carrière. Sauf en 1999, une petite tentative ratée de créer une start-up en Pologne… Mais à part cette courte parenthèse, il est l’homme d’une seule entreprise. Il a commencé à l’inspection et ces derniers mois, il était directeur général adjoint, chargé de la banque d’investissement et en poste à New York. Il arrive alors que vient de se terminer la fusion entre la Société générale et le Crédit du Nord, le nouvel ensemble s'appelant désormais SG.

Rugueux, voire brutal

Dans sa carrière, il a traversé plusieurs tempêtes. Il était un des cadres à la manœuvre lors de l’affaire Kerviel, lorsqu’un trader avait mis la banque en danger en investissant 50 milliards d’euros… Il a aussi connu la crise bancaire de 2008. A la tête de la filiale américaine, il a dû affronter les autorités américaines qui reprochaient à la banque française d’avoir violé des embargos avec le Soudan ou la Lybie. Bref, il a géré des crises et généralement avec succès, ce qui lui a valu d'être désigné à l’unanimité du conseil d’administration comme le successeur de Frédéric Oudéa.

Slawomir Krupa a 48 ans et un physique de rugbyman. On le dit rugueux, voire brutal, en tout cas très direct. Il reconnaît que dans le boulot, il n’est pas là pour rigoler. Et que quand dans une réunion, quand il perd son temps à écouter des propos sans intérêt, il sait dire stop.

Nicolas Poincaré