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Économie

Restaurants et bars: vers une formation obligatoire aux bases de l'entrepreneuriat pour les gérants?

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La restauration est en souffrance. Les défaillances de bar et restaurants augmentent de 20% sur un an selon l'UMIH, le syndicat du secteur, qui propose pour limiter les dégâts, de mettre en place une formation obligatoire pour apporter les bases de l'entrepreneuriat aux restaurants.

Les défaillances de bar et restaurants ont augmenté de 20% cette année par rapport à l’année dernière, alerte l’UMIH, syndicat de l'hôtellerie restauration.

Pour limiter les dégâts, le président de la branche restaurant du syndicat, propose de mettre en place une formation obligatoire pour apporter les bases de l'entrepreneuriat aux restaurateurs.

Une proposition qui semble être plutôt bien acceuillie par les gérants de ce restaurant bordelais. Manon est co-responsable du restaurant. "On s’est lancé il y a six mois. Tous les trois, on a eu un parcours de formation en hôtellerie", indique-t-elle.

Mais ce parcours concède-t-elle ne les a pas aidé suffisamment à apprendre à gérer une entreprise, alors une formation obligatoire ciblée sur la comptabilité avant de se lancer, c’est une très bonne idée.

“Ça nous aurait vraiment été utile parce qu’on n'aurait pas eu à aller chercher l’information. On a dû redoubler d’efforts pour trouver ces informations alors que quand on ouvre un restaurant, on n’a pas le temps. Les TVA, comment on les déclare, comment on les déduits? En sachant tout ça, on aurait gagné beaucoup de temps et peut-être même de l’argent”, estime-t-elle.

"Ouvrir un restaurant, ce n'est pas que bien faire la cuisine"

L’objectif est de limiter le nombre croissant de défaillance d’entreprise dans la restauration. À Bordeaux, ce chiffre a augmenté de 36% en un an. Franck Chaumès, président de l’UMIH 33, est à l’origine de cette idée de formation.

“Ça va limiter les dégâts et puis si on ne le rend pas obligatoire, si ça reste sur la base du volontariat, ça ne se fera pas. Ouvrir un restaurant ce n’est pas forcément que bien réussir la cuisine, ou que bien dresser une assiette. Aujourd’hui les jeunes dans notre profession, ils ne savent pas ce qu'est qu’un BE, une masse salariale…”, déplore-t-il.

Lui souhaiterait mettre en place cette formation dès l’année prochaine. Elle serait notamment detinée aux bars, cafetiers et restaurants.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours