Assurance chômage: la dette ne baisse pas autant que prévu

Les perspectives de l’assurance chômage ont été revues à la baisse. Avec la remontée du chômage l’an dernier, il y a moins de cotisations et plus de dépenses d’assurance chômage. L’Unédic qui gère l'assurance chômage, a donc revu à la baisse ses perspectives financières: l’excédent devrait atteindre seulement 1,1 milliard d’euros cette année. Un chiffre nettement inférieur aux 5 milliards d’euros qui étaient prévus au départ.
Même chose pour l’an prochain: l’excédent ne devrait pas dépasser les 3 milliards d’euros. C’est moins de la moitié de ce qui avait été anticipé.
Des conséquences politiques?
Même si le gouvernement reconnaît la dégradation de la conjoncture, avec une révision à la baisse de ses prévisions de croissance, il pourrait utiliser la dégradation des comptes de l’Unédic comme un prétexte pour justifier une reprise en main et pour imposer de nouvelles mesures d’économie.
À l'occasion de son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal avait promis "aucun tabou". Les partenaires sociaux redoutent de nouvelles réformes, notamment un durcissement des sanctions contre les chômeurs et la fin du régime spécial accordé aux séniors en recherche d’emploi.
Le gouvernement qui, par ailleurs, pioche dans les caisses de l’Unédic pour financer France Travail, qui a succédé à Pôle Emploi, et France Compétences, qui est en charge de la formation et de l’alternance. L'État a réduit le montant de l’enveloppe qui était versée à l’Unedic pour compenser les exonérations de cotisations des entreprises.
C’est aussi pour cette raison que le gouvernement voit d’un très mauvais œil la dégradation des perspectives financières de l’Unédic, l’organisme en charge de la gestion de l’assurance chômage.