Attaque à la préfecture de police: quelles mesures pour détecter les agents radicalisés?
Ce dimanche au JT de TF1, Christophe Castaner au cœur des critiques, est monté au front. Le ministre de l'intérieur a reconnu qu’"évidemment il y avait eu des failles, car trois hommes et une femme étaient décédés". Ajoutant que ce qui comptait, c'était de comprendre. Il a par ailleurs écarté toute idée de démission réclamée par l’opposition.
Comment sont surveillés les fonctionnaires?
Ce mardi, sénateurs et députés vont l'auditionner pour comprendre quelles ont pu être les failles dans cette affaire. Une question se pose: la fonction publique a-t-elle pris les mesures nécessaires pour détecter les agents radicalisés?
L'attaque de jeudi dernier, commise par un fonctionnaire travaillant au sein de la Direction du renseignement, repose le débat. D'autant qu'il travaillait au "cœur du réacteur", avec potentiellement des accès à des documents sensibles classés secret défense.
Au moment de leur entrée dans la police, tous les fonctionnaires doivent passer un entretien avec un membre des services de renseignement. Leur nom est entré dans tous les fichiers de police pour vérifier notamment s'ils ne sont pas signalés pour radicalisation. C'est ce qu'on appelle le criblage.
La procédure de criblage étendue
Criblage étendu depuis les attentats de 2015 au personnel des transports. Les pilotes de lignes, les conducteurs de trains ou de métro, ceux qui délivrent les badges dans les aéroports mais pas ceux qui assurent la maintenance à la RATP, notamment.
Les fonctionnaires susceptibles d'obtenir l'habilitation secret défense, comme l'auteur de la tuerie, doivent en plus remplir un questionnaire et passent systématiquement depuis 2017 un entretien. Tout comme certains membres de leur entourage à la recherche d'éventuelles vulnérabilités. On leur demande notamment quels ont été leurs voyages à l'étranger, on les interroge sur leur vision du monde. Procédure renouvelée tous les 7 ans. Mickaël Harpon devait renouveler la sienne en 2020.