Cadres, aidants, jeunes... En trois ans, le nombre d'arrêts de travail a bondi de 30%

En trois ans, le nombre d’arrêts de travail en France a augmenté de 30%. Une hausse qui inquiète les institutions de prévoyance, ces organismes qui complètent vos revenus en cas d'arrêt de travail, parce qu'elle coûte cher.
Parmi les raisons qui expliquent cette explosion du nombre d'arrêts, la pandémie de Covid, et ses conséquences psychologiques. En effet, les salariés de moins de 45 ans s'arrêtent principalement pour burn-out ou dépression.
Mais d'autres catégories de salariés posent de plus en plus d'arrêts de travail et notamment les femmes, les cadres et les aidants. Cependant, la pandémie n'explique pas tout, le phénomène est bien structurel. Et c'est ce qui inquiète les institutions de prévoyance, qui doivent indemniser de plus en plus d'arrêts.
Augmentation des cotisations
Pour rappel, quand vous posez un arrêt maladie, la Sécurité sociale et votre entreprise vous indemnisent. Mais à hauteur de 90% maximum de votre revenu, et au bout de plusieurs jours seulement. Pour être totalement indemnisé, il faut souscrire un contrat auprès de ces institutions, comme Malakoff Humanis ou AG2R. Des organismes qui alertent donc puisque, pour financer ces arrêts de plus en plus nombreux, elles ont demandé à leurs adhérents de cotiser plus.
Les salariés ainsi que les entreprises ont payé leurs cotisations 10% plus cher l'année dernière. Les institutions concernées disent qu'elles n'ont "aucun signe que cela va se calmer". Elles déplorent une situation insoutenable économiquement.