"Ce serait un élément déclencheur de ma démission": la fin du télétravail s'approche au grand dam de nombreux salariés
Si le patron de Nicolas, ingénieur, lui demandait de revenir au bureau 5 jours sur 5: "Ce serait un élément déclencheur de ma démission".
Pas de transport le matin, le temps de faire la sieste le midi, et il préfère les visios depuis son canapé, avec ses collègues: "Tous les matins on s'appelle, on fait des réunions journalières et c'est un peu le moment où on prend notre café ensemble", assure-t-il.
Des pro-télétravail, Sabine Parisis, DRH d'une entreprise de rénovation énergétique, en a. Elle compte sur les évènements au sein de son entreprise pour motiver les récalcitrants:
"Quand on a des collaborateurs qui commencent à revenir et qui créent eux-mêmes des événements, ils donnent envie aux autres de revenir et créent une sorte de questionnement, d'envie de revenir en présentiel", assure-t-elle.
Et les récalcitrants pourraient bien être forcés par la loi à revenir: "Mes équipes ont échangé la semaine dernière avec les organisations patronales et syndicales qui souhaitent toutes qu'on redonne la main aux entreprises pour fixer les règles en matière de télétravail, qu'on ait plus un nombre de jours minimal: c'est ce qu'on va faire", a assuré ce lundi matin sur RMC et BFMTV la ministre du travail Elisabeth Borne.
"J'ai besoin du contact avec mon équipe et mon manager"
Dans les locaux, au 40ème étage de la Tour Montparnasse, les sièges sont pour l'instant toujours vides, les écrans éteints, seulement 50% des 300 salariés sont revenus comme Gino:
"Je préfère être en majorité au bureau, j'ai besoin du contact avec mon équipe et mon manager. Il y a également des petits déjeuners et des déjeuners d'équipe et c'est ce qui fait qu'on se sent bien au bureau".
Et la direction espère revenir à 100% en présentiel. Un souhait qui pourrait être exaucé plus rapidement après les propos de la ministre. En juin dernier selon la DARES, 4% des salariés travaillaient à 100% en distanciel et 24% télétravaillaient au moins un jour par semaine. Et selon un baromètre d’OpinionWay, en mai dernier 8 salariés sur 10 voulaient pouvoir télétravailler "à la carte".
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