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"Désmicardiser" la France: des pistes commencent à se dessiner

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Le défi de la "désmicardisation" de la France a été lancé par Gabriel Attal. Et de premières pistes commencent à se dessiner.

Comment "désmicardiser" la France? C’est le Premier ministre Gabriel Attal qui a popularisé l’expression de "désmicardisation", mais c’est Elisabeth Borne, qui occupait Matignon avant lui, qui avait missionné deux économistes réputés, Antoine Bosio et Antoine Wassmer, pour trouver les moyens de débloquer l’ascenseur social pour les millions de Français coincés autour du Smic.

Leur rapport n’est attendu que fin juin, mais ils ont quand même présenté un point d’étape ce jeudi. Pour l’instant, ils remettent surtout en cause les dispositifs actuels.

Ainsi, ils estiment que baisser les charges patronales autour du Smic pour baisser le coût du travail était une bonne idée quand le chômage était à 10%. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de chômage de masse autour du Smic. Et ces allègements de charge coûtent cher (66 milliards d’euros par an) et bloquent les augmentations au-delà de 1,6 Smic.

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Lechypre d’affaires : "Désmicardiser" la France, un travail de longue haleine - 26/04
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De bons exemples en Scandinavie

Alors, que proposent-ils comme solution? Par exemple, cibler les allègements de charges sur les quelques "poches" de chômage résiduelles, plutôt que d'offrir des allègements sans distinction.

La Suède a réduit les cotisations employeurs pour les moins de 25 ans, ça a fonctionné. La Finlande a mis en place des exonérations sur des régions où le taux de chômage était le plus élevé, ça a marché. Et puis, classique, miser sur la formation, y compris pour ceux qui ont déjà un emploi. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas une seule mesure choc pour relever ce défi de la "désmicardisation".

Emmanuel Lechypre