Emmanuel Macron dans l'Hérault: les manifestants privés de casseroles, saisies par les gendarmes

Les forces de l'ordre confisquent les casseroles des manifestants, ce jeudi, aux points de contrôle filtrant à Ganges, dans l'Hérault, où Emmanuel Macron doit visiter un collège.
C'est une disposition de l'arrêté préfectoral du jour, a assuré un gendarme filmé par un journaliste de LCI et interdisant l'entrée d'un manifestant avec sa casserole, nouvel objet de contestation depuis la promulgation de la loi contre la réforme des retraites.
Le dit arrêté que RMC a pu consulter, interdit toute utilisation d'objets "pouvant servir de projectile" ainsi que "l'usage de dispositifs sonores portatifs ou émanant de véhicules non dûment autorisés", ce qui inclut visiblement les casseroles.
Interrogée, la préfecture de l'Hérault a assuré à RMC que l'interdiction de dispositifs sonores portatifs était une "interdiction classique" qui concerne notamment "les sonos", démentant toute volonté et toute consigne donnée aux forces de l'ordre d'interdire les casseroles.

Les casseroles, l'objet de contestation à la mode
Les casseroles sont le nouvel objet de la contestation contre la réforme des retraites. A l'occasion de l'allocution d'Emmanuel Macron lundi soir, des appels à un concert de casseroles pour couvrir la prise de parole du président ont été relayés par l'association ATTAC et suivis dans plusieurs villes de France, notamment à Paris, Lyon ou Marseille.
Avant la préfecture de l'Hérault, la préfecture de Marseille avait déjà pris ce lundi un arrêté interdisant un concert de casserole prévu devant la mairie de la cité phocéenne, évoquant des "risques avérés de troubles à l'ordre public" et menaçant les manifestants d'une contravention de 135 euros. A Sélestat, ce mercredi, le président de la République avait été accueilli par un concert de casserole.
La casserole est un symbole de la contestation, venu du Chili et d'Argentine, et qui revient régulièrement dans les manifestations en France. En septembre 2017 déjà, des "casserolades" avaient eu lieu en France à l'appel de La France insoumise contre la réforme du Code du travail.