Face à la précarité, le gouvernement envisage de taxer les contrats courts
Dans sa lettre de cadrage, le gouvernement leur demande de trouver des solutions pour faire face à une précarité grandissante dans le monde du travail, avec la multiplication des contrats courts.
Et pourquoi pas en instaurant un bonus-malus pour pénaliser les entreprises qui abusent de ces contrats précaires. Cette précarité est durement vécue par la majorité des salariés.
“Je suis toujours à envoyer des candidatures"
Une situation que connaît bien Sophie, dans le secteur culturel, depuis son licenciement il y a 4 ans: “Depuis 2014, je suis toujours à la recherche d’un boulot. C’est en continu. Ca ne s'arrête jamais. J'enchaîne les CDD”. Désormais, elle se retrouve enfermée dans un cercle vicieux : “Je suis toujours à envoyer des candidatures, répondre à des offres pour retrouver un boulot”.
Les employeurs en désaccord ?
Face à cette précarité que subissent de plus en plus de salariés et qui coûte cher à l'assurance chômage, le gouvernement menacent de surtaxer les entreprises qui en abusent. Pas question, répondent les employeurs. Thierry Grégoire est responsable à l'union des métiers de l'hôtellerie, un secteur où 40% des salariés sont en CDD: "2013, 2016, 2017 on a surtaxé. Est ce que nous avons produit moins de contrat ? Non, on en fait toujours plus". Il justifie alors le recours aux contrats de courte durée: "L'entreprise a besoin de main d’oeuvre à des instants T pour des productions de commandes".
En 2017, la part des emplois à durée limitée (CDD et autres) était à son plus haut : 15,4%, contre 6,4% en 1982, au début des mesures. Si les syndicats et le patronat n'arrivent pas à s'entendre pour réduire cette précarité, le gouvernement a prévenu: il agira par décret.