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Faut-il plafonner les salaires des patrons comme le veut Anne Hidalgo? Ça chauffe dans "Estelle Midi"

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Anne Hidalgo veut limiter plafonner les salaires en entreprise en instaurant un rapport maximal de 1 à 20 entre la plus basse et la plus haute rémunération.

1 pour 20. C'est le rapport maximal entre les plus bas et les plus hauts salaires qu'Anne Hidalgo veut autoriser dans les entreprises, selon son programme pour l'élection présidentielle dévoilé ce jeudi. A l'instar de Jean-Luc Mélenchon, la maire de Paris entend ainsi gommer les inégalités. Mais si le leader insoumis veut purement et simplement interdire les salaires 20 fois supérieurs aux plus basses rémunérations à l'intérieur d'une entreprise, Anne Hidalgo veut rendre non déductibles de l’impôt sur les sociétés les rémunérations vingt fois supérieures.

"En fixant une limite au sein d’une même entreprise, on stoppe le creusement des écarts et on fait remonter les bas salaires parce que l’argent est mieux distribué", assure ce vendredi sur le plateau d'"Estelle Midi" Stéphane Troussel, le président socialiste de Seine-Saint-Denis et soutien d'Anne Hidalgo. Il rappelle qu'en France, un quart des salariés touchent moins de 1500 euros nets par mois et la moitié d'entre eux moins de 2000 euros, alertant sur les 10 millions de Français vivant avec moins de 1000 euros par mois.

"C'est de la langue de bois"

"1 à 20 c’est en considérant que si tout le monde est au SMIC (revalorisé de 15% selon les souhaits d'Anne Hidalgo, ndlr), le patron pourrait gagner au maximum 25.000 euros nets par mois. Si vous gagnez 10.000 euros nets par mois, vous êtes dans les 1% les plus riches!", appuie Stéphane Troussel RMC et RMC Story.

Une proposition qui n'a pas convaincu ce vendredi après-midi sur le plateau d'"Estelle Midi": "N’est-ce pas une manière de relancer la lutte des classes en stigmatisant les patrons?", a lancé Thierry Moreau à l'attention de Stéphane Troussel, évoquant les rémunérations parfois basses de certains patrons de PME notamment.

"Continuez de ne pas voir que l’explosion des inégalités dans nos sociétés est en train de miner la cohésion sociale, le pacte républicain et notre démocratie ; Et après vous allez verser des larmes de crocodile devant la montée de l’extrême droite!", lui a répondu Stéphane Troussel très agacé. "C'est de la langue de bois" a rétorqué Céline Revel-Dumas en guise de conclusion.

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G.D.