Fermetures d'usines de Michelin: les négociations débutent

Les syndicats du groupe Michelin commencent ce mardi et ce mercredi à négocier le plan social à la suite de l'annonce de la fermeture des sites de Cholet, 950 salariés, et Vannes, 300 salariés. Un premier rendez-vous avait eu lieu début décembre, mais il s'agissait uniquement de se mettre d'accord sur le calendrier et la méthode.
Le site de Vannes fermera cet été. Celui de Cholet au printemps 2026. Les discussions ont lieu au siège du groupe à Clermont-Ferrand. Elles doivent s'étendre jusqu'à mars. L'enjeu de celles-ci est double. D'abord pour les salariés qui seront licenciés. Les syndicats et la direction vont négocier une prime de départ ainsi que des mesures d'accompagnement, comme par exemple le financement de formation ou de création d'entreprise.
15% des salariés veulent rester dans l'entreprise
Mais ils débattront également des conditions de transfert pour ceux qui souhaitent rester dans le groupe et qui sont prêts à travailler dans d'autres usines Michelin. Selon les premières tendances, ces salariés représentent 15% des 1.300 postes supprimés à Cholet et de Vannes. Un chiffre élevé qui n'étonne pourtant pas Ludovic Ropert, délégué syndical CFDT.
“On a une certaine attache au groupe Michelin malgré la situation. Et puis, il ne faut pas le nier, on entre aussi dans une période d’incertitude, on le voit avec Auchan, Michelin, Valeo. C’est aussi une forme d’assurance de rester dans un groupe comme le nôtre”, assure-t-il.
Le syndicaliste craint que tous ceux qui souhaitent rester chez Michelin ne trouvent pas de postes qui leur correspondent et soient licenciés. Les négociations doivent s'étirer jusqu'au printemps 2025.