LVMH, Michelin, Total... les entreprises du CAC 40 font grise mine

Après la publication de leurs résultats du troisième trimestre, les entreprises du CAC 40 font grise mine. Et la bourse avec. De mauvais augure pour l'ensemble de l'économie.

Les entreprises du CAC 40 n’ont pas enregistré de bons résultats au troisième trimestre. Et c’est un nouveau clignotant qui vire au orange sur le tableau de bord de l’économie française et aussi de l’économie européenne. La semaine dernière, la plupart des grandes entreprises ont fini de publier leurs résultats pour le troisième trimestre et ils sont mauvais puisque plus de la moitié d’entre elles ont publié des résultats en baisse par rapport aux attentes.  

En France, 22 sociétés ont subi de fortes pertes à la bourse de Paris à l’annonce de leurs résultats, si bien que le CAC 40 a fait l’une des pires performances d’Europe au troisième trimestre.

Pourquoi ces mauvais résultats ?

Si on se focalise sur la France, plusieurs secteurs connaissent des difficultés: la France, c’est le luxe, LVMH, Kering, mais les ventes à l’international sont plombées par la perte d’appétit des consommateurs chinois.

Les grandes sociétés du secteur de l’automobile sont aussi dans une situation compliquée notamment le constructeur de pneumatiques Michelin.

Lechypre d’affaires : Pourquoi les entreprises du CAC 40 dépriment - 11/11

3:20

Les banques, composantes importante de l’indice français ont souvent déçus à cause de leur activité banque de détail, c’est le cas du Crédit agricole et de BNP Paribas.

Le cas le plus spectaculaire est sans doute celui de Total Energies, qui au final devrait engranger tout de même 10 à 12 milliards d’euros de bénéfices à la fin 2024. C’est grosso modo ce que le géant pétrolier faisait avant le Covid-19, loin donc des presque 20 milliards par an engrangés ces dernières années.

De mauvais augure pour l'emploi?

D’abord ça montre que l’argument des "licenciements boursiers" est exagéré. C’est de mauvais augure pour l’emploi en général, pas forcément pour l’emploi dans ces grands groupes, même si Michelin par exemple a annoncé des licenciements.

C’est de  mauvais augure pour les entreprises plus petites qui sont sous-traitants de ces grandes groupes. Et puis encore au-delà, si ça va moins bien pour les grosses multinationales, c’est forcément encore plus dur pour les plus petites.

Emmanuel Lechypre