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Fin de la grève des éboueurs à Marseille: un accord enfin trouvé avec la métropole et 2.000 tonnes de déchets à ramasser

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La métropole Aix-Marseille et le syndicat Force ouvrière ont enfin trouvé un accord après deux semaines de grève des éboueurs. Celui-ci va permettre de dégager les 2.000 tonnes de déchets qui s'entassent dans les rues phocéennes.

Les Marseillais pourront bientôt respirer à nouveau. La métropole Aix-Provence-Marseille et le puissant syndicat Force Ouvrière ont annoncé mercredi la fin de la grève des éboueurs, qui durait depuis deux semaines. Le retour à la normale devrait prendre au moins une semaine.

Le syndicat Force ouvrière demandait notamment 80 euros d'augmentation pour les agents. Il n'en a obtenu que la moitié, mais l'accord trouvé avec la métropole satisfait son secrétaire général, Patrick Rué.

“Je crois que la grève, on en a soupé donc plus jamais ça. Essayons de faire autrement, essayons de discuter et retenons les leçons. Ce n’est pas évident à expliquer aux Marseillais qui sont ulcérés par ce qui s’est passé, mais croyez-moi, des agents qui font 16 jours de grève, ils ne le font pas pour rien”, assure-t-il.

C'est donc un conflit débuté en septembre dernier qui se termine. Les éboueurs vont devoir abandonner le système du “fini-parti” et passer aux 35 heures comme le réclame la loi. L'accord prévoit également une baisse du temps de travail de 15% des agents pour compenser la pénibilité de leur métier. 

Soulagement des habitants

Pour les Marseillais qui vivent dans des rues encombrées de détritus, le retour à la normale est très attendu.

“Il était temps parce que franchement, on en a marre. On marchait dans les poubelles, il y avait des rats qui se promenaient, il y avait des sacs-poubelles partout, partout, c’était dégueulasse. Qu’ils recherchent leurs intérêts, c’est très bien, mais qu’ils pensent aux autres”, exprime une habitante.

“C’est inadmissible, on a le droit de revendiquer ses droits, on a le droit de faire grève, mais au final, ce sont toujours les autres qui payent les pots cassés”, ajoute un autre.

Mais ce Marseillais se montre lui plus prudent. “On va retrouver de la propreté, mais pour combien de temps? Avec eux, on ne sait jamais”, ironise-t-il.

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Victor Joanin avec Guillaume Descours