"Ces retraités en pleine forme m'exaspèrent": Charles Consigny veut une retraite à 67 ans

Le conclave sur la réforme des retraites s'est ouvert ce vendredi. Syndicats et patrons sont réunis autour du Premier ministre François Bayrou et quatre autre ministres. L'objectif, trouver des pistes d'amélioration sur la réforme et sans "tabou" même sur l'épineux sujet de l'âge de départ, pour l'instant fixé à 64 ans, promet le chef du gouvernement.
Des pistes d'amélioration justement, on en a dans les Grandes Gueules. À commencer par l'avocat Charles Consigny qui veut aller au-delà des 64 ans: "Il faut revenir sur les 64 ans pour aller jusqu'à 67 ans", assure-t-il sur RMC et RMC Story Tous ces retraités en pleine forme m'exaspèrent", ironise-t-il. "Il faut les remettre au boulot".
"64 ans c'est un minimum", abonde Joëlle Dago-Serry exaspérée que l'on ne parle que de la réforme des retraites et pas assez de la jeunesse.
"Je n'aurais pas pu aller jusqu'à 67 ans, je serais mort avant"
À l'opposé du spectre, le cheminot et syndicaliste Bruno Poncet, veut revenir sur la réforme: "Il faut redescendre à 50 ans", ironise-t-il en réponse à Charles Consigny. "Qui aujourd'hui peut demander à une infirmière, un éboueur, un prof de charbonner jusqu'à 67 ans?", interroge-t-il sur un registre plus sérieux
"Je travaille dans un bureau à la SNCF mais avant j'étais aiguilleur aux 3-8, je n'aurais pas pu aller jusqu'à 67 ans, je serais mort avant", assure Bruno Poncet.
"Michel Barnier peut faire de la politique jusqu'à 73 ans, il n'a jamais été fatigué de sa vie mais des gens qui sont debout et portent des choses lourdes toute la journée on va les faire travailler jusqu'à 67 ans en pensant qu'ils ne font rien?", s'indigne le syndicaliste.
Partenaires sociaux et gouvernement ont jusqu'au printemps pour trouver des pistes d'amélioration. S'il y a des "progrès" entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites mais pas d'"accord général", un texte sera soumis au Parlement, a indiqué mercredi le Premier ministre François Bayrou.