"Ils ne répondent plus": Panneau d'affichage publicitaire (PAP), l'entreprise qui ne paye pas ses bailleurs

Morgan a alerté "RMC s’engage avec vous" il y a près d’un an sur l’entreprise PAP, pour Panneau affichage publicitaire. L'un des murs de sa maison est recouvert d'un immense panneau publicitaire.
C'est l'entreprise PAP qui l'a démarchée, puis lui a fait signer un contrat: 600 euros par an. Sauf que PAP ne l'a jamais payé, jusqu’à l’intervention de la rédaction. Et il y a dix jours, Mickaël nous a contactés depuis l'Isère, pour le même problème. Lui, cela fait huit mois que PAP lui doit 500 euros.
"Ils avaient toujours du retard pour payer, mais ils arrivaient à payer. Mais là, depuis août 2023, on n'est pas payé. Ils n'ont donc pas payé l'échéance 2022/2023", explique à RMC Mickaël.
Même histoire que Morgan, donc. À ceci près que Mickaël est en contrat depuis huit ans, et que c'est la première fois qu'il ne reçoit pas le chèque promis.
"On n'arrive pas à les joindre du tout"
En enquêtant, RMC a découvert que ces paiements tardifs concernent aussi d'autres bailleurs de PAP. À tel point qu’un groupe Facebook où 200 membres se plaignent d’impayés, s'est constitué. La rédaction a recueilli une vingtaine de témoignages, pour des montants allant jusqu’à 6.000 euros, et qui datent de 2019 pour certains.
Mickaël, en tout cas, ne s'est pas laissé faire: il a attaqué PAP en justice, et il a gagné. Mais malgré un envoi en recommandé du jugement: silence radio. C'est d'ailleurs ce qui l'agace le plus.
"On n'a aucune communication, on n'arrive pas à les joindre du tout. Même par mail, par courrier, par téléphone, ils ne répondent plus. On est à la limite de baisser les bras, comme je pense beaucoup le font d'ailleurs. On n'est face à personne."
Mickaël a enfin reçu son argent
"RMC s’engage avec vous a essayé de contacté PAP: des mails, des appels, des SMS… rien. La rédaction a quand même réussi à parler à une hôtesse à l'accueil de l'entreprise, charmante, qui a assuré que les dirigeants liraient bien les mails… On attend toujours leur retour.
Mais ils semblent avoir pris connaissance des messages puisque deux jours plus tard, Mickaël recevait un coup de fil puis un virement instantané de 500 euros. Il est ravi, mais reste prudent: si à la prochaine échéance, le paiement tarde, cette fois, il mettra fin au contrat.