"Monsieur Macron, il faut arrêter ce massacre!": la colère des 560 employés d'Arjowiggins
A l'usine Arjowiggins de Bessé-en-Braye, dans la Sarthe, l'allocution présidentielle de lundi soir n'est pas particulièrement attendue.
Plus de 560 emplois de cette papeterie vont être supprimés suite à la liquidation de l'usine du groupe Sequana. Ils vont recevoir leur lettre de licenciement dans la semaine.
"C'est du gâchis"
Devant les machines de son usine à l'arrêt, Raphaël n'a qu'un mot à la bouche: "C'est du gâchis". La liquidation judiciaire d'Arjowiggins sonne la fin de la dernière entreprise de Bessé-en-Braye crée en 1824.
Raphaël n'est pas le seul à perdre son emploi. Il fait partie des 560 salariés licenciés. C'est aussi le cas de ses deux fils et de sa femme. Ils travaillaient tous à l'usine.
Sylvie a du mal à réaliser:
"Quand on apprend qu'on est en redressement, on se prend une claque dans la figure. Et après avec la liquidation, tous nous projets s'écroulent. On va essayer de retrouver du travail. C'est notre vie qui change".
"On se demande sur quelle planète il habite"
Cela fait 39 ans que Claude travaillait à Arjowiggins, aux ressources humaines.
Avant l'allocution du président ce soir, elle demande à l'Etat de réagir: "On ne peut pas laisser faire ça. On désindustrialise la France. Tout part. Monsieur Macron, faut qu'il arrête ce massacre, de détruire des emplois, des familles. On se demande sur quelle planète il habite. A mon avis, il ne doit pas être en France".
Claude a très peu d'espoir. Ce soir encore, selon elle, le président de la République risque de ne pas évoquer les 568 licenciements de son usine.