"On est révoltés, on va droit dans le mur!": un patron du BTP s'agace de la fin du taux réduit pour le gazole non routier

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Certains secteurs seront épargnés par ce "coup de rabot", notamment les agriculteurs et l'industrie ferroviaire, jugés prioritaires pour des raisons environnementales.
En revanche, les principales perdantes seraient les entreprises de BTP qui bénéficient d'un taux réduit pour faire rouler leurs camions et leurs engins de chantier.
"Une incidence 10.000 euros de fonctionnement par ans et par engin équivalent"
Christophe Devillette dirige une entreprise de travaux publics, qui compte une dizaine d’engins directement concernés par l’abandon du gazole non routier, le GNR.
"Concrètement, l’engin que vous avez derrière, un dumper articulé, l’application de la nouvelle mesure, passer du GNR au gazole traditionnel avec l’incidence de 44 centimes d’euros par litre hors taxe représente une incidence 10.000 euros de fonctionnement par ans et par engin équivalent".
Depuis plusieurs semaines, le chef d’entreprise, a donc sorti sa calculette et fait ses comptes: "Nous avons 8 machines de production concernées par cette mesure, donc le calcul est vite fait, c’est plus de 100.000 euros de manque à gagner sur une année".
"Le chef d’entreprise bien sûr il est révolté"
Christophe Devillette emploie 46 salariés. Il ne décolère pas depuis qu’il connait les intentions du gouvernement: "Le chef d’entreprise bien sûr il est révolté, ce n’est pas le moment d’appliquer de telles mesures. On va droit dans le mur".
Christophe Devillette, également vice-président de la fédération départementale des travaux publics, estime que cette mesure devrait mettre en difficultés certaines entreprises déjà fragiles.