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Retraites: comment les villes moyennes se préparent pour la deuxième journée de mobilisation

Dans les villes moyennes, des milliers de personnes s'étaient mobilisées contre la réforme des retraites le 19 janvier. A la veille de la deuxième grosse journée de mobilisation, les habitants se préparent à de nouveau descendre dans la rue pour montrer leur opposition à la réforme.

À la veille de cette deuxième journée de manifestation nationale, les villes moyennes se préparent à une nouvelle journée de mobilisation. Dans certaines, elle avait été très forte le 19 janvier. À Angoulême par exemple, une dizaine de milliers de personnes ont défilé dans les rues. Une mobilisation qui était déjà historique puisque cela représentait le double par rapport à 2019.

Et ceux qui étaient dans la rue le 19 janvier veulent de nouveau se mobiliser ce mardi. Les syndicats sont optimistes en Charente, après ce qu’ils appellent un premier succès. Julien, enseignant de 48 ans, suivra sans hésiter leur appel à manifester.

“J’étais dans le cortège le 19 et il y avait pour Angoulême énormément de monde, je n’avais jamais vu ça. Et pourtant, j’ai fait quelques cortèges. Dans mon école, on était 12 grévistes sur 14 enseignants et les écoles aux alentours sont fermées donc la mobilisation est toujours là”, détaille-t-il.

Et de nouveaux manifestants rejoindront le cortège, comme cette éducatrice. “Je ne pouvais pas y être à cause de mon travail parce que j’étais réquisitionnée et là j’ai pu poser des jours donc j’y serai”, assure-t-elle.

Dur de mobiliser plus que le 19 janvier?

Retraite aux flambeaux jeudi dernier à Angoulême, tractages quotidiens, réunions publiques dans tout le département: le message porte dans les campagnes. Carole, depuis sa ferme à 40 minutes de route d’Angoulême, fait tout pour encourager financièrement à faire grève et à manifester.

“On va continuer à y aller. On va s'organiser pour faire de la viande moins chère pour les gens qui en ont besoin. On a commencé à lancer des choses, nous au niveau de la viande, pour abonder dans les caisses de grève parce qu’il faut que la mobilisation continue”, assure-t-elle.

Les syndicats espèrent réunir autant de monde que le 19 janvier, mais cela semble difficile de faire plus, car les salariés du privé sont plus difficiles à mobiliser.

Romain Poisot avec Guillaume Descours