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Retraites: des radars automatiques et des compteurs Linky débranchés par la CGT

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Quatre radars ont été mis "hors tension" dans le Lot-et-Garonne dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé la CGT Energie. Une opération pour intensifier le rapport de force pour le retrait de la réforme des retraites et faire "faire des économies à l'Etat", ironise le syndicat dans un communiqué.

Opération "sobriété énergétique" dans le Lot-et-Garonne. Quatre radars automatiques ont été "mis hors tension" ce mardi, a annoncé la FNME-CGT, la Fédération nationale des Mines et de l'Énergie. "Afin d'intensifier le rapport de force pour le retrait de la réforme Macron/Borne, une opération "sobriété énergétique", a été menée par des robins des bois de l'énergie dans le département du Lot-et-Garonne dans la nuit du 30 janvier. Des radars routiers ont été privés d'électricité un peu partout dans le département", assure la Fédération dans un communiqué que RMC a pu consulter.

"Cela permet de faire des économies d’énergies pour l’Etat, et donc de montrer l’exemple, mais aussi pour les automobilistes, qui peuvent rouler sans pression supplémentaire, tout en respectant le code de la route. Cette période est déjà fortement anxiogène, à cause de ce projet de réforme des retraites qui nous obligerait tous à travailler jusqu’à 64 ans minimum", poursuit la CGT.

Les énergéticiens s'en sont également pris à des compteurs Linky en les empêchant de communiquer avec la substitution des cartes SIM de 170 concentrateurs. "Ces cartes ont été envoyées par courrier à Elisabeth Borne", précise la FNME-CGT.

Dans la Vienne, ce sont une cinquantaine de foyers privés d'électricité ou de gaz après des impayés qui se sont vu rétablir leur ligne par des employés grévistes, assure la CGT dans un autre communiqué.

Le spectre d'autres actions

Un peu plus tôt dans la matinée, Philippe Martinez le secrétaire général de la CGT a prévenu sur RMC et BFMTV qu'il y aurait "des suites" à cette nouvelle journée de mobilisation si le gouvernement restait inflexible: "Si le gouvernement ne change pas, ce soir, il y aura des suites", évoquant des grèves généralisées, déjà en discussion dans les assemblée générales.

"Le ton employé par la Première ministre et le président de la République, même quelques-uns de ses ministres, est plutôt dans la provocation. Ça ne risque pas de calmer le jeu", a poursuivi Philippe Martinez.

"J'apprécie les opérations "Robin des bois", d'abord sur ceux qui sont en précarité énergétique et avec des baisses de factures pour les hôpitaux et les écoles", a-t-il prévenu.

L'intersyndicale doit se réunir dès 18h ce mardi à l'issue de la journée de grèves et de manifestation pour déterminer les modalités de la suite du mouvement.

Guillaume Dussourt avec Victor Joanin