Retraites: des violences dans plusieurs cortèges, la brasserie La Rotonde incendiée à Paris

C’est une des images fortes de la journée de manifestation contre la réforme des retraites, ce jeudi: l'auvent de la Rotonde, restaurant où Emmanuel Macron a fêté son élection en 2017, en flammes. “C’est juste un symbole. Ils ont du pognon de toute façon, ils referont la façade”, indique un manifestant.
Une image qui provoque le désarroi d'Annie, plantée face à la devanture. Cette DRH est choquée.
“Je trouve que c’est n’importe quoi de casser. Je suis contre la violence. Moi, je ne suis pas du tout anti-police et quand je vois ça, ça me révolte”, appuie-t-elle.
Des banques ont également été dégradées, du mobilier urbain aussi… Inutile pour Sylvie. “Ça dessert les manifestations, c’est contre-productif”, assure-t-elle.
Une violence plus tolérée?
Mais les manifestants pacifiques sont nombreux à être de plus en plus compréhensifs vis-à-vis des violences. C’est par exemple le cas de Jean.
“C’est dommage d’en arriver là, mais malgré tout, on comprend que les gens soient un peu à bout. Je n’irais pas casser, mais je comprends les gens qui en arrivent à casser parce qu’ils en ont marre”, indique-t-il.
En fin de manifestation, des affrontements musclés avec la police ont duré. Des manifestants violents plus nombreux, mieux préparés, et soutenus par des jeunes comme Aurélien, étudiant en histoire. “Si ça doit passer par la violence, ça passera par la violence. Ça nous permet d’être entendus. Moi j’encourage toute cette violence”, assure-t-il.
Des violences qui n’ont pas uniquement eu lieu à Paris, mais aussi à Lyon, à Rennes et à Nancy où une antenne de la Banque de France a été brièvement incendiée.