Retraites: Philippe Martinez menace de grèves "plus dures, plus nombreuses, plus massives"
Jusqu'à quand la contestation de la réforme des retraites va-t-elle durer? Les manifestations se succèdent mais le gouvernement compte toujours faire passer son texte, alors que les débats sur le projet ont débuté lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
Pour marquer les esprits, les syndicats devront-ils durcir le mouvement? Philippe Martinez (CGT) estime que oui, si le gouvernement n'entend pas les revendications de la rue.
"Si le gouvernement s'entête, il faudra passer à la vitesse supérieure avec des actions plus marquées et plus longues dans le temps. Des grèves, plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles", lance-t-il, assurant des salariés lui demandent déjà cela.
"Le peuple, quand il est aussi en colère, ça vaut le coup de l'écouter et de ne pas s'obstiner sur une réforme injuste et non justifiée", a-t-il poursuivi.
Le secrétaire général de la CGT s'est par ailleurs montré optimiste sur la participation à cette troisième journée de grèves et de manifestations à l'appel des syndicats, avec des chiffres montrant "qu'on est au niveau du 19, si ce n'est plus". Les premiers chiffres font tout de même état d'une mobilisation légèrement moins forte que celle du 31 janvier.
Laurent Berger compte sur samedi
Aux côtés de Philippe Martinez dans la manifestation parisienne, Laurent Berger (CFDT) a jugé que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation de la réforme.
Interrogé sur le fait de durcir la mobilisation, Laurent Berger a expliqué que les syndicats essaieront de "faire plus fort samedi prochain".
"C'est quoi la perspective démocratique d'un pays dont les dirigeants n'écouteraient pas la plus grosse mobilisation sociale des trente dernières années?", tacle-t-il.