Salaire, épargne: quelles sont les attentes des jeunes face au marché du travail?

Un sondage récent sur les attentes des jeunes en matière de rémunération casse quelques mythes sur la jeunesse. Le gestionnaire d’épargne Yomoni a interrogé une centaine de jeunes âgés de 16 à 30 ans, la fameuse génération Z, et s’est intéressé à leurs aspirations, leur vision du monde et leurs attentes pour le futur.
Il en ressort qu’une majorité d’entre eux est confiant pour l’avenir, est capable de se projeter et se donner les moyens de réussir. Pour 57% d’entre eux, les études sont le meilleur moyen de réussir, même si 22% regrette leur choix d’orientation.
Ce constat est à confronter avec la dernière étude de l’INSEE qui avait montré une augmentation du chômage des jeunes diplômés BAC+5, à 7,3%. En gros, les jeunes sont prêts à travailler, à faire des efforts, à bosser et passer des diplômes, mais ont le sentiment d’être mal guidé, mal aiguillé.
Un décalage entre espérance et vrai salaire
Avec comme conséquence un écart entre les salaires espérés et les salaires touchés sur le marché du travail. Qui irait jusqu’à un dégout du travail, c’est toujours ce même cliché qui revient souvent lorsqu’on parle de la jeunesse.
Ce qui est vrai, c’est que pour 55% des jeunes interrogés, il y a une différence entre ce qu’ils espéraient gagner après leurs études et ce qu’ils gagnent réellement.
D’après l’Insee, le premier salaire médian d’un jeune diplômé BAC+4 est de 1600€ contre une espérance médiane de 1900€. La majorité se déclare donc déçue des réalités du marché du travail. Mais pour autant, les jeunes conservent leur confiance en l’enseignement supérieur et aux études.
Et vis-à-vis de l’avenir, les jeunes ont quel constat ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, celles et ceux qui prédisent la fin du monde et la confirmation du dérèglement climatique sont une minorité.
Dans l’ensemble, ils sont capables de se projeter, de faire des plans pour l’avenir, de vouloir des enfants. D’ailleurs, la génération Z est l’une des jeunes générations qui épargne le plus sur ces 50 dernières années.
Ils épargnent pour construire l’avenir, pour préparer l’achat d’une maison, pour fonder une famille. On est donc loin des idées reçues. Les jeunes ont confiance, c’est juste qu’ils sont plus au fait des réalités du monde.