Suppression de postes à General Electric: comment l'Etat compte limiter la casse à Belfort?
Le choc pour les salariés de General Electric en France: le géant américain confirme envisager la suppression de près de 1.050 postes en France, en grande majorité à Belfort. Emmanuel Macron a expliqué mardi soir que "les engagements qui avaient été pris par General Electric devront être tenus". Car l'industriel avait promis, après son rachat en 2015 de la branche énergie d'Alstom, de créer un millier d'emplois nets en France.
C'est le contraire qui se produit. Les suppressions représentent un quart des effectifs. Jusqu'à 792 suppressions de postes sont envisagées dans cette entité, 252 dans celle dédiée aux fonctions supports. Déjà depuis le début de l'année l'entreprise américaine a lancé plusieurs procédures de ruptures conventionnelles collectives.
Cette annonce n'est finalement pas une surprise, les salariés et les élus s'y attendaient depuis plusieurs mois, car le marché des turbines à gaz traverse une mauvaise passe.
Moderniser l'usine pour diversifier l'activité ? Plusieurs projets à l'étude
Mais cette annonce fait l'effet d'un coup de tonnerre pour toute la région, puisqu'au delà du millier de postes supprimés chez General Electric, 3.000 emplois sont directement menacés chez les sous-traitants et dans les commerces.
Des négociations vont donc démarrer pour limiter la casse au maximum et moderniser l'usine pour diversifier ses activités. Plusieurs projets sont à l'étude: le site pourrait construire des pièces d'avion pour Safran ou encore recycler des composants nucléaires. Des projets qu'il faudra financer.
Légalement, General Electric doit verser à l'Etat 4 SMIC par poste supprimé, soit 5 millions d'euros. Le gouvernement espère en récupérer beaucoup plus. Il compte aussi piocher largement dans le fonds de 50 millions d'euros versé par General Electric. Sa pénalité pour ne pas avoir respecté ses promesses de création d'emploi à l'époque du rachat d'Alstom il y a 4 ans et demi.