Travail: 30% des fins de carrière ne débouchent pas directement vers la retraite ou la pré-retraite

La fin de carrière des seniors a été au cœur de débats sur la réforme des retraites. On sait aujourd’hui à quoi elle ressemble, grâce au travail que vient de publier France Stratégie. Chaque année, en moyenne, environ 30% des fins de carrière ne débouchent pas directement vers la retraite ou la pré-retraite.
Trois raisons principales: les raisons de santé (3 cas sur 10), le chômage (un peu moins de 2 cas sur 10), et l’inactivité (5 cas sur 10), pour laquelle la frontière avec le chômage est parfois ténue (découragés, chargés de personne handicapée).
Les métiers les plus concernés par ces sorties précoces de l’emploi, ce sont ceux de l’hébergement restauration (ménage, cuisiniers), le bâtiment (maçons par exemple), les services à la personne (aides ménagères), les agents d’entretien, les manutentionnaires.
Le niveau social joue assez peu
La raison de ces départs précoces varie. C’est la santé pour 30% des caissiers, l’inactivité pour un manutentionnaire sur cinq.
Mais est-ce que les ouvriers et les employés quittent plus tôt le marché du travail que les cadres ou les ingénieurs? La réponse est non. Le niveau social joue assez peu. En revanche, les raisons qui expliquent les fins de carrières précoces ne sont pas les mêmes.
Les employés et ouvriers peu qualifiés arrêtent de travailler beaucoup plus souvent pour raison de santé, les cadres pour cause de chômage.
Tous ne partent pas non plus au même âge: 57 ans en moyenne pour les ouvriers peu qualifiés des industries, ou les caissières, près de 60 ans pour les assistantes maternelles.
Et quels sont les métiers les moins touchés par les fins de carrière précoces? Les médecins, les scientifiques, les cadres de la banque ou les enseignants.