Travail des seniors: le gouvernement veut rendre obligatoire l'entretien de mi-carrière à 45 ans

Le gouvernement veut rendre obligatoire l'entretien professionnel à 45 ans. Objectif, faciliter le travail des plus de 55 ans alors qu'ils ne sont que 58% en France à travailler contre 74% en Allemagne.

Le gouvernement reprend dans un projet de loi, comme il s’y était engagé, les accords conclus entre syndicats sur l’emploi des seniors. Une des propositions phares, c’est de rendre obligatoire un entretien professionnel à 45 ans.

L'objectif du gouvernement c’est qu’il y ait davantage de plus de 55 ans au travail: ils ne sont que 58% en France, contre 78% en Suède et 74% en Allemagne.

Et si ce niveau d’emploi est si faible, c’est parce que la fin de carrière est plus compliquée en France qu’ailleurs pour de multiples raisons: coût du travail, politiques publiques qui ont encouragé la préférence pour les jeunes, inadaptation des métiers au vieillissement des salariés. 

Mieux préparer la fin de carrière

Et donc les partenaires sociaux proposent la mise en place obligatoire de cet entretien à 45 ans pour mieux préparer la fin de carrière, comme l’est la visite médicale au même âge.

Est-ce que c’est un gadget ou est-ce que ça peut vraiment améliorer la fin de carrière des seniors. Ça ne peut pas nuire, au pire ça ne change rien, mais dans la majorité des cas cet entretien peut être fructueux.

Lechypre d’affaires : L'entretien de mi-carrière est-il vraiment utile ? - 08/05

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C'est l'occasion de demander au salarié quelles sont ses perspectives, ses envies, ses contraintes. C'est aussi le moment d'examiner les questions de pénibilité, d'usure professionnelle et de santé mentale.

Cet entretien permet d'examiner les impacts des changements organisationnels spécifiques, notamment technologiques, sur le travail d'un salarié. Des questions qui sont souvent abordées trop tard, et à 55 ans le salarié est dans une impasse.

Qu’est-ce que l’entreprise peut proposer comme solution ?

Une fin de carrière davantage personnalisée et progressive: journées de télétravail supplémentaires, flexibilisation du temps de travail, formations, dispositif de coaching, mentorat pour former les plus jeunes. Tout en continuant à cotiser pour sa retraite.

Autant de dispositifs qui, sans faire des miracles, peuvent soit alléger la pénibilité, soit permettre au salarié de retrouver de l'épanouissement au travail.

Emmanuel Lechypre