Est-ce possible d’apprendre son futur métier grâce à la réalité virtuelle ?

- - CARLOS COSTA / AFP
La formation virtuelle est en train de s’inviter dans tous les métiers. Le principe principe est simple, mettre un casque de réalité virtuelle sur la tête et se retrouver plongé dans un univers professionnel comme si l’on y était. Cela peut-être n’importe quel métier, carrossier, soudeur ou pilote d’engin de chantier
Une fois le casque sur la tête on se retrouve sur le chantier ou dans un atelier, avec une vue à 360 degrés, et on apprend à réaliser les bons gestes, grâce à des capteurs placés au niveau des mains.
Un autre bon exemple, ce sont les pompiers, qui aux Etats-Unis, utilisent désormais des casques de réalité virtuelle pour former les nouvelles recrues.
Casque sur la tête, ils sont mis en situation, ils se retrouvent au milieu d’un incendie, ou à devoir déplacer une personne blessée, ils apprennent à réaliser les bons gestes.
Les avantages : c’est très immersif, et ça se fait en toute sécurité, sans risque d’accident, ce qui est parfois compliqué à répliquer dans le monde réel, souvent on apprend sur le tas. Et puis, le côté ludique est aussi un plus pour les jeunes générations, biberonnées aux jeux vidéo.
On apprend en s’amusant et c’est plus efficace. Alors, de plus en plus d’entreprises et de centres de formation font appel à ces outils.
Un outil qui s’est développé avec le Covid-19
Avec la crise sanitaire et l’avènement du télétravail, c’est un vrai souci pour les entreprises. Comment peuvent-elle former et intégrer les nouveaux collaborateurs, qui parfois ne viennent quasiment jamais dans les locaux, vont voir leurs collègues une fois de temps en temps ?
Certaines entreprises, comme le géant américain Accenture, ont acheté 60 000 casques. La chaîne américaine de l’hôtellerie et des casinos, MGM, touchée de plein fouet par la pandémie (beaucoup de salariés ont carrément quitté le secteur de l’hôtellerie), qui propose à ses futures recrues d’avoir un avant-goût de leur futur métier en réalité virtuelle, y compris les interactions avec un client mécontent par exemple. Mais l’enjeu est de taille. Il faut éviter les erreurs de casting.
Une technique pratique pour les chirurgiens
Pendant les études, on va se servir de la VR pour se téléporter dans une salle d’opérations virtuelle ou pour apprendre à changer le pansement d’un patient, apprendre les gestes, les procédures...
Mais même un chirurgien aguerri peut faire usage de cette technologique. Imaginons une opération compliquée d’une tumeur du cerveau, par exemple, le chirurgien, la veille de l’opération, va pouvoir analyser la tumeur sous tous ses angles, en trois dimensions, à travers le casque. Et s’entraîner à réaliser le geste, encore et encore, jusqu’à ce que le geste soit parfait, avant toucher au patient réel. L’intérêt de cette technique est de commettre moins d’erreurs médicales évidemment.