Gilets jaunes: dix mois avec sursis pour le pompier soupçonné d'être un black bloc

Un pompier, soupçonné d'être un "black bloc", a été interpellé lors de l'acte 23 des "gilets jaunes" - RMC
Il a été interpellé peu après 10h samedi matin avant le début de la manifestation avec un sac rempli de cocktails molotov, des feux d'artifices ainsi qu'une banderole revendiquant son appartenance au "black blocs".
Un pompier du Val-d'Oise soupçonné d'appartenir aux "Black blocs", interpellé samedi avec des cocktails Molotov et feux d'artifice lors de l'acte 23 des Gilets jaunes, a été condamné mardi à dix mois d'emprisonnement avec sursis.
Trois autres hommes arrêtés avec lui ont écopé de peines allant de huit à dix mois avec sursis, là où le parquet réclamait un an avec sursis pour la plupart d'entre eux.
Devant le tribunal à Paris, les prévenus ont présenté la même version: alors que la police s'apprête à encercler des manifestants samedi, l'un d'entre eux accepte dans la précipitation un sac de la part d'un inconnu, sans savoir ce qu'il contient. Ce sac siglé "sapeurs-pompiers Persan", une ville du Val-d'Oise contient un arsenal pyrotechnique: une bombe aérosol lacrymogène, des cocktails Molotov, plusieurs briquets, 17 fumigènes et divers pétards et feux d'artifice, ainsi qu'une banderole "I'm black bloc, don't panic, sauf si t'es flic".
"Je n'ai pas réfléchi", a dit l'un d'eux, commercial de 31 ans dans une entreprise de sécurité, expliquant avoir agi "par solidarité". Sur la vidéosurveillance de la boulangerie, on voit cet homme déposer le sac à l'étage, redescendre puis revenir avec le pompier et les autres prévenus. Agités, ils semblent avoir une altercation.
Très rapidement, le SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours du Val d'Oise a réagit se disant stupéfait et indigné. Des mesures conservatoires ont déjà été prises. En attendant les suites de l'enquête, ce pompier ne prendra plus de garde. Et si les faits sont confirmés, des sanctions seront prises a annoncé sa hiérarchie qui se portera partie civile dans cette affaire.
Cette personne ne reflète pas les valeurs des sapeurs-pompiers qui oeuvrent quotidiennement pour la sécurité de la population, rappelle le SDIS, qui a fait part de son intention de "se porter partie civile".