"Il n'y aura pas feu si tu te rends maintenant": le message vibrant du père du meurtrier des Cévennes à son fils

"Valentin, c'est papa, je t'aime, on t'aime". Dans un vibrant message audio jeudi, le père de l'homme auteur du double meurtre dans les Cévennes a appelé le fugitif à se rendre.
"J'ai la garantie qu'il n'y aura pas feu si tu te rends maintenant, mon fils fais-moi confiance": a lancé Frédéric Marcone, dans un message audio transmis via la gendarmerie à son fils de 29 ans, caché dans la forêt cévenole depuis mardi, après avoir abattu son patron et un de ses collègues dans la scierie où il travaillait, dans le village des Plantiers (Gard).
Quelques heures plus tôt, jeudi matin, les gendarmes qui passent le secteur au peigne fin pour retrouver Valentin Marcone avaient lancé un appel à témoins pour retrouver cet homme décrit comme de "type européen, 1,70 m, treillis vert et veste de camouflage, considéré comme dangereux".
Le fuyard est "susceptible d'être porteur d'une arme de poing et d'une carabine de précision". C'est avec cette même arme de poing que Valentin Marcone, chasseur et tireur sportif, est soupçonné avoir commis son double meurtre.
Cet appel à témoins, accompagné d'une photo d'un homme à l'apparence très jeune, cheveux châtain très courts et fines lunettes, décrit le fuyard comme de type européen, de taille (1,70 m) et de corpulence moyennes, vêtu d'une treillis vert et d'une veste de camouflage avec capuche.
Quatre familles "exfiltrées"
Sur le terrain, près de 300 gendarmes, du Gard, de l'Hérault, des Alpes-Maritimes et de Roanne (Loire) quadrillent la forêt, épaulés par les unités d'élite du GIGN et du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) et soutenus par huit hélicoptères.
Mais trouver le fugitif risque d'être ardu: "Le gars est du pays, chasseur, il connaît tout, il connaît toutes les combines, tous les passages, c'est très difficile pour ceux qui ne connaissent pas le territoire", a assuré à l'AFP un professeur d'histoire-géographie à la retraite installé à Saumane, village voisin des Plantiers, sans vouloir donner son identité.
Quant aux habitants des Plantiers, ils étaient toujours quasiment confinés jeudi matin par les forces de l'ordre. Et quatre familles ont demandé à être "exfiltrées" face aux événements, a précisé jeudi le maire de la commune, Bernard Mounier, à l'AFP.