"Il y a des souris, des rats": à Marseille, des évacués refusent de réintégrer leurs logements

Neuf mois et demi après le drame de rue d’Aubagne à Marseille où huit personnes sont mortes dans l'effondrement de leur immeuble, des habitants continuent d’être évacués de bâtiments considérés comme dangereux.
Plus d’une dizaine d’évacuations ont eu lieu cet été rien que dans le centre-ville concernant au moins une centaine de personnes. Des habitants délogés alors que d’autres réintègrent enfin leur logement, mais certains refusent de le faire. En cause la dégradation des appartements laissés vides au fil des mois ou à la suite de travaux mal terminés.
Évacué en janvier dernier, cela fait deux mois que Dominique refuse de réintégrer son logement malgré l’avis favorable de l’expert.
"J’ai trouvé mon appartement comme un véritable chantier. Il y a encore les outils, il y a de la poussière partout. Il y a des souris voire des rats. Les affaires qui sont à moi sont souillées. Quand je suis entré, je me suis effondré en larme. Je ne peux pas réintégrer cet appartement, c’est insalubre", affirme-t-il.
Des appartements squattés
Des situations comme celle-ci Anissa qui fait partie du collectif de délogés du 5 novembre affirme en voir régulièrement.
"Il y a beaucoup de personnes qui refusent de réintégrer leur logement parce que quand ils y retournent, il est dans un état lamentable. Il y a des bestioles, des rats, des cafards qui ont envahis l’appartement parce qu’ils n’ont pas eu le temps de vider le frigo ou le garde-manger. Il y a aussi eu des squattages dans certains bâtiments parce qu’il n’y a pas eu de porte anti-squat ou de surveillance, faîtes après les évacuations des bâtiments", indique-t-elle.
Le collectif du 5 novembre qui demande une meilleure application de la charte du relogement signée en juillet dernier qui prévoit des mesures de protection des appartements évacués.