Incendie à Paris: le lourd passé psychiatrique de la suspecte
L'incendie d'un immeuble rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris dans la nuit de lundi à mardi a fait 10 morts et une trentaine de blessés. Le feu est vraisemblablement d'origine criminelle et aurait été provoqué par une femme d'une quarantaine d'années, habitante de l'immeuble depuis 3 ans. Cette femme est entièrement prise en charge par sa famille, son frère, sa sœur et surtout sa mère qui s'occupe de son fils. D'après une proche, elle est alcoolique et aurait été diagnostiquée bipolaire. Un ami de la famille évoque, lui, son sentiment de persécution.
Placée d'abord en garde à vue, la femme a été admise à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Selon nos confrères de BFMTV, cette femme avait été visée par des procédures judiciaires, classées sans suite à cause de son état mental. Elle aurait été hospitalisée pendant 5 ans dans un service spécialisé et était sortie de l'hôpital St Anne depuis une semaine.
Des antécédents psychiatriques connus de tous ceux qui fréquentaient cette famille. "Son état n'était absolument pas satisfaisant pour s'occuper de quelqu'un. Déjà, elle avait du mal à s'occuper d'elle-même. Elle grossissait, elle mincissait, elle perdait ses clés, des fois elle n'avait plus d'argent, elle venait chercher de l'argent. Ses propos étaient incohérents", se souvient Jean-Luc, un ancien voisin.
"Sa mère désarmée face à son état"
Il relate des allers-retours dans des services psychiatriques. Et pendant ce temps, le petit garçon est laissé à une grand-mère impuissante: "Elle était très soucieuse, elle en pleurait. Elle était désarmée face à l'état de sa fille. Elle était obligée d'élever son petit-fils comme si c'était une maman, pour elle c'était très lourd".
Pourtant malgré les hospitalisations, l'état de cette femme ne semble pas s'améliorer: "Je crois qu'il aurait fallu qu'elle soit internée de façon très drastique pour qu'elle soit vraiment prise en main".
Dans cet immeuble dans lequel elle vivait encore il y a 3 ans, cette femme n'avait, selon lui, jamais été agressive ou menaçante.