Inondations: "Je ne cherche pas à 'gratter', je cherche à récupérer ma maison comme elle était"

Les inondations ont durement touché le pays (illustration) - GUILLAUME SOUVANT / AFP
En une nuit, ils ont perdu les efforts de toute une vie… Chez Blandine et Cédric, à Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne), le jardin est encore sous l'eau et force est de constater que le courant a tout emporté: le mobilier en teck, le barbecue et même les réserves de bois. Sur la terrasse, le couple a décidé d'entasser pêle-mêle les canapés, les tables, l'électroménager… pour faire constater les dégâts à l'expert en assurance attendu ce lundi.
"On ne sait pas ce qu'on peut jeter ou non", justifie Blandine avant d'expliquer leur situation: "On est arrivés ici en 2007. On a pris un crédit sur 30 ans pour payer la maison qui nous a coûtés 210.000 euros. Il faut y ajouter un crédit à la consommation contracté l'an dernier pour ravaler la façade, refaire la cuisine, acheter de nouveaux fauteuils…" Et de s'interroger: "Est-ce qu'on va pouvoir être remboursé ?"
"Comment chiffrer?"
Inquiet, depuis trois jours, le couple fait le tour des magasins du coin pour retrouver des factures ou des équivalences et monter leur dossier d'assurance. "J'ai fait des devis et je ne cherche pas à 'gratter', je cherche à récupérer ma maison comme elle était", assure Cédric avant de souligner que concernant la maison "tant qu'on ne mettra pas à nu les murs, tant qu'on ne vérifiera pas tout, comment chiffrer ?"
Et pour l'aider à l'inspecter, Cédric a même fait venir Gérard, l'ancien propriétaire. "Comme il habite pas loin, je voulais voir avec lui certains choses qui, pour moi, ont bougé. Par exemple, on constate une fissure en plein milieu de la maison. Elle n'était pas présente avant. Il va donc falloir surveiller pendant plusieurs mois et ne pas clore les dossiers d'assurance trop rapidement pour toucher l'argent", estime-t-il. Si pour le moment, ils sont hébergés chez de la famille, ils n'ont qu'une envie: obtenir les moyens de faire tous les travaux nécessaire pour revenir chez eux.