Algérie: après l'euphorie, les manifestations se poursuivent pour un départ rapide de Bouteflika

Abdelaziz Bouteflika a annoncé lundi qu'il ne se présenterait pas au prochaines élections. Il reste cependant toujours président. Les Algériens continuent leur mouvement de contestation dans l'espoir de voir partir tout le bloc dirigeant.

Abdelaziz Bouteflika ne briguera pas de cinquième mandat. Mais pour le moment le président algérien de 82 ans reste au pouvoir et pour une période qui est encore peu définie. 

En effet, les élections ont été repoussées à une date ultérieure. Dans son communiqué, il a indiqué qu’il resterait président tant qu’un nouveau président ne serait pas officiellement désigné. 

Dans le pays, la contestation se poursuit donc. Des milliers d'étudiants ont manifesté hier à Alger et dans d'autres villes du pays, ils dénoncent une "ruse" du président algérien pour se maintenir au pouvoir. 

"Au départ moi-même, j’étais heureux. Je me suis dit il y a quand même une ouverture même si elle est toute petite. Mais malheureusement non parce que ce que l’on vous a donné avec la main droite, on vous l’enlève avec la main gauche" confie-t-il au micro de RMC.

"Le problème qui se pose, c’est qu’on va nulle part. On va vers une confrontation et c’est ce que nous ne voulons pas" poursuit-il.

"On veut que les gens manifestent dans la paix. Il y a des jeunes, il y a des moins jeunes, des vieux et tous disent ‘s’il vous plaît partez, on veut manifester en paix, mais il faut que l’on trouve une bonne porte de sortie’", explique Ali Timizar est opposant au régime qui vit à Marseille.

Un nouvel appel à un rassemblement massif a été lancé pour vendredi. Les manifestants demandent toujours un départ en bloc des dirigeants en place, pas seulement du président Bouteflika.

Lionel Dian avec Guillaume Descours