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Avant Donald Trump, ces présidents visés par des tentatives d'assassinat

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Donald Trump, ancien président et nouveau candidat à la Maison Blanche, a été blessé à l'oreille samedi lors d'une tentative d'assassinat samedi. Le FBI dit être sur la piste d’un "potentiel acte de terrorisme intérieur". Ce n'est pas la première fois qu'un président américain est pris pour cible. Mais les américains n'ont pas le monopole. Ailleurs, d'autres chefs d'état ont été visés par des tentatives d'assassinat.

De ses propres mots, il “devrait être mort”. Donald Trump a été la cible d’une tentative d’assassinat samedi lors d’un meeting à Butler. Mais ce n’est pas la première fois qu’un président américain est pris pour cible.

C’est aux Etats-Unis que les responsables politiques s’exposent le plus à la mort, et ce, depuis la fondation du pays à la fin du 18e siècle. Au total, quatre présidents américains sont morts assassinés pendant leur mandat. Le plus connu, John Fitzgerald Kennedy, assassiné à Dallas en 1963. Et un tiers de ceux qui ont dirigé le pays a été visé par une tentative. Le dernier, c'était Ronald Reagan en 1981. Enfin, l’avant-dernier désormais, depuis que Donald Trump est ressorti avec une oreille amochée par une balle de fusil d’assaut après la tentative d’assassinat samedi dernier.

Aux Etats-Unis, la politique serait-elle plus violente qu’ailleurs ? Plus polarisée oui peut-être, mais surtout : le port d'armes y est aussi un droit constitutionnel. Il y a là-bas plus d’armes en circulation que de citoyens. L’homme qui a tiré sur Donald Trump a d’ailleurs acheté son fusil d’assaut en toute légalité.

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Expliquez-nous par Nicolas Poincaré : Quand les présidents américains risquent la mort - 15/07
3:51

Des attaques plus fréquentes?

Mais les Etats-Unis ne détiennent pas pour autant le monopole de la violence. En France, il y a 22 ans presque jour pour jour, 14 juillet 2002, Jacques Chirac est en plein défilé militaire lorsqu’un militant d’extrême droite tire dans sa direction, et manque sa cible, fort heureusement.

Plus récemment, c’est le Premier ministre slovaque qui a survécu à un attentat contre sa personne. Il y a seulement deux mois, Robert Fico est grièvement blessé par quatre balles à la sortie d’une réunion gouvernementale.

Et la liste mondiale des attentats récents contre des personnalités politiques est longue. En 2018, Nicolas Maduro au Venezuela et Jair Bolsonaro au Brésil, et en 2022, Shinzo Abe au Japon, qui lui ne se remettra pas de ses blessures.

Et l’histoire montre que lorsqu’un chef d’Etat s’en sort, sa perception dans la sphère publique et médiatique s’en trouve modifiée, parfois pour le mieux. Celui qui reste debout malgré les balles devient une victime, mais surtout un survivant aux yeux des électeurs, de ses adversaires aussi. La figure du héros immortel. Avec tout ce que ça implique d’empathie voire de sympathie. On l’a vu, dans les premières réactions suite à l’attaque qui a visé Donald Trump. Ses adversaires, à commencer par le président en poste Joe Biden, n’ont d’autres choix que de le soutenir dans cette épreuve.

Les théories fleurissent déjà

Il y a d’autres exemples concrets. Au Brésil, quelques semaines après l’attaque à l’arme blanche contre Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite sera élu Président. Déjà très haut dans les sondages, sa popularité n’a fait que grimper jusqu’au scrutin.

Au Venezuela, en pleine crise politique, la répression contre l’opposition s’est trouvée presque légitimité après l’attaque au drone contre le président Maduro. En Slovaquie, presque toute la classe politique a appelé à l’unité politique et sociale derrière le Premier ministre grièvement blessé, au point que de nombreux observateurs craignent une restriction des libertés et des médias en conséquence.

À chaque tentative d’assassinat, il y en a toujours pour y voir une machination, un complot orchestré de toute pièce par le principal intéressé. Au Venezuela, l’attentat contre Nicolas Maduro a fait l’objet de plusieurs enquêtes journalistiques depuis 2018. Il a notamment été dit qu’un des drones aurait en fait appartenu à l’armée. De quoi alimenter la controverse.

Au Brésil, l’ex-président Jair Bolsonaro a été accusé par certains adversaires de s’être lui-même planté le couteau qui l’a blessé pendant la campagne. Et aux Etats-Unis, c’est l’image de Donald Trump, qui se remet debout, le poing levé, le visage en sang, qui est déjà beaucoup commenté. Comme si ça finissait trop bien pour être vrai.

Amélie Rosique